Photo : Pierre-Alain Dorange/FlickR
Consignées dans un plan baptisé La Poste 2020 : conquérir l’avenir, les idées du groupe La Poste pour conserver sa viabilité économique poursuivent officiellement trois objectifs : « accélérer le développement de ses activités existantes », « investir de nouveaux territoires » et continuer d’assurer ses « missions de service public » tout en modernisant les modalités d’exécution.
Pour Philippe Wahl, qui a présenté ces différentes lignes directrices, La Poste doit opérer une véritable mue. Si la direction du groupe appelle de si profond changement de ses vœux, c’est à l’évidence parce qu’elle sait que l’année 2014 sera celle où le maintien d’un service de courrier postal commencera à couter plus cher à La Poste qu’il ne lui rapportera. Or assurer ce service est une obligation.
La tendance qui mène à cette situation n’est certes pas nouvelle. Le trafic de lettres et colis de petite taille est en déclin constant depuis quelques années. La Poste avait ainsi pris en charge 18 milliards d’envois de ce type en 2007, et s’attend à ne s’en voir confier que 9 milliards en 2020. Face à cette contraction du marché historique de la Poste, il n’est donc pas surprenant de constater que la réduction des coûts de production constitue aujourd’hui l’un des plus gros leviers de la mise en œuvre de son nouveau plan stratégique.
À l’annonce du plan le mardi 28 janvier, Bernard Dupin, administrateur CGT de la Poste, a en effet eu l’occasion de déplorer dans un article de L’Humanité que l’entreprise « s’enlise toujours sur la baisse de la masse salariale, la vente du patrimoine, l’augmentation exponentielle des tarifs et sur la baisse systématiques des charges ». Si les critiques du monde syndical à l’égard du nouveau plan stratégique de la poste ne sont pas surprenantes, elles soulèvent néanmoins des considérations opérationnelles singulières compte tenu du cas très particulier qu’est celui de La Poste.
On envisage en effet difficilement comment La Poste parviendra, comme elle le souhaite, à proposer son offre sur de nouveaux territoires avec moins de personnel, ou moins d’antennes de présence. La cure d’austérité semble de prime abord difficilement compatible avec ses prétentions conquérantes. Dans le même ordre d’idée, on peut également s’interroger sur la façon dont le groupe entends compenser le coût de son activité courrier sans valoriser par le biais de politique de qualité les activités telles que le colis ou la banque postale qui la compensaient jusqu’alors.
Pour toutes ces activités connexes, La Poste dispose de savoir-faire mobilisables et d’une marge de progression, notamment en termes de services aux professionnels. Mais les récentes annonces de l’entreprise semblent traduire une volonté de diversification encore peu lisible de ses activités. Pour connaître les contours précis de l’avenir auquel La Poste se prédestine aujourd’hui, il faudra donc encore faire preuve de patience.
Pour Philippe Wahl, qui a présenté ces différentes lignes directrices, La Poste doit opérer une véritable mue. Si la direction du groupe appelle de si profond changement de ses vœux, c’est à l’évidence parce qu’elle sait que l’année 2014 sera celle où le maintien d’un service de courrier postal commencera à couter plus cher à La Poste qu’il ne lui rapportera. Or assurer ce service est une obligation.
La tendance qui mène à cette situation n’est certes pas nouvelle. Le trafic de lettres et colis de petite taille est en déclin constant depuis quelques années. La Poste avait ainsi pris en charge 18 milliards d’envois de ce type en 2007, et s’attend à ne s’en voir confier que 9 milliards en 2020. Face à cette contraction du marché historique de la Poste, il n’est donc pas surprenant de constater que la réduction des coûts de production constitue aujourd’hui l’un des plus gros leviers de la mise en œuvre de son nouveau plan stratégique.
À l’annonce du plan le mardi 28 janvier, Bernard Dupin, administrateur CGT de la Poste, a en effet eu l’occasion de déplorer dans un article de L’Humanité que l’entreprise « s’enlise toujours sur la baisse de la masse salariale, la vente du patrimoine, l’augmentation exponentielle des tarifs et sur la baisse systématiques des charges ». Si les critiques du monde syndical à l’égard du nouveau plan stratégique de la poste ne sont pas surprenantes, elles soulèvent néanmoins des considérations opérationnelles singulières compte tenu du cas très particulier qu’est celui de La Poste.
On envisage en effet difficilement comment La Poste parviendra, comme elle le souhaite, à proposer son offre sur de nouveaux territoires avec moins de personnel, ou moins d’antennes de présence. La cure d’austérité semble de prime abord difficilement compatible avec ses prétentions conquérantes. Dans le même ordre d’idée, on peut également s’interroger sur la façon dont le groupe entends compenser le coût de son activité courrier sans valoriser par le biais de politique de qualité les activités telles que le colis ou la banque postale qui la compensaient jusqu’alors.
Pour toutes ces activités connexes, La Poste dispose de savoir-faire mobilisables et d’une marge de progression, notamment en termes de services aux professionnels. Mais les récentes annonces de l’entreprise semblent traduire une volonté de diversification encore peu lisible de ses activités. Pour connaître les contours précis de l’avenir auquel La Poste se prédestine aujourd’hui, il faudra donc encore faire preuve de patience.