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S’il n’est plus rare de croiser une voiture électrique, nous sommes encore loin de voir ces motorisations devenir la norme. Mais après des années de prévisions et promesses, la Commission européenne a donné le ton avec l’annonce de l’interdiction de vendre des thermiques à partir de 2035. « Cette accélération de plus de cinq ans du calendrier a peu de chances d’être contestée politiquement, y compris en Allemagne, où les inondations ont tragiquement mis l’accent sur les dégâts du dérèglement climatique. L’offensive de la Commission est justifiée. Si l’on admet l’urgence, alors il faut s’attaquer sérieusement aux deux principales sources d’émissions de gaz à effet de serre en Europe : les transports et la production d’électricité (sauf en France, du fait du nucléaire). Les voitures particulières sont responsables de près des deux tiers des émissions de CO2 du secteur des transports. Le virage paraît d’autant plus logique que, avec la voiture électrique, la solution existe. La plupart des constructeurs ont déjà pris les devants. Ils vont dépenser des dizaines de milliards d’euros pour se passer en dix ans du moteur à essence inventé en 1886 par Carl Benz » commente Le Monde dans son édito du jour .
Si le virage tant annoncé arrive enfin, c’est que le choc s’annonce fort. « Par la sophistication et la large diffusion de ses produits, l’industrie automobile est au sommet de la chaîne de valeur industrielle. Sa production et son usage nécessitent le concours de myriades d’entreprises de toutes tailles, aussi bien dans la mécanique que dans les services. En France, selon le Comité des constructeurs d’automobiles, la filière fait travailler plus de 2 millions de personnes, du garagiste au fabricant d’acier, dont 200 000 dans l’industrie automobile. Tous vont être affectés – en premier lieu ceux qui participent à la fabrication des moteurs. On le voit déjà avec les disparitions ou les restructurations de fonderies et fabricants de composants, comme la fonderie du Poitou », relève le quotidien.
Reste désormais à voir si les constructeurs seront à la hauteur des besoins des ruraux et des classes populaires. Ces derniers sont les plus dépendants des voitures individuelles qui s’échangent d’occasion à partir de quelques milliers d’euros. Outre les reconversions professionnelles vers les batteries et autres activités qui vont exploser, ne pas oublier les plus vulnérables est la seule garantie d’une dynamique qui ira au bout.
Si le virage tant annoncé arrive enfin, c’est que le choc s’annonce fort. « Par la sophistication et la large diffusion de ses produits, l’industrie automobile est au sommet de la chaîne de valeur industrielle. Sa production et son usage nécessitent le concours de myriades d’entreprises de toutes tailles, aussi bien dans la mécanique que dans les services. En France, selon le Comité des constructeurs d’automobiles, la filière fait travailler plus de 2 millions de personnes, du garagiste au fabricant d’acier, dont 200 000 dans l’industrie automobile. Tous vont être affectés – en premier lieu ceux qui participent à la fabrication des moteurs. On le voit déjà avec les disparitions ou les restructurations de fonderies et fabricants de composants, comme la fonderie du Poitou », relève le quotidien.
Reste désormais à voir si les constructeurs seront à la hauteur des besoins des ruraux et des classes populaires. Ces derniers sont les plus dépendants des voitures individuelles qui s’échangent d’occasion à partir de quelques milliers d’euros. Outre les reconversions professionnelles vers les batteries et autres activités qui vont exploser, ne pas oublier les plus vulnérables est la seule garantie d’une dynamique qui ira au bout.