Lundi 24 septembre, Frederica Mogherini a pris une position plus ferme que d’habitude. La patronne de la diplomatie européenne s’est présentée avec le ministre des affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, pour annoncer que le commerce avec l’Iran allait continuer. Plus offensif encore, ils ont expliqué qu’une structure allait être créée pour contourner les sanctions américaines. « Federica Mogherini s’exprimait à l’issue d’une réunion consacrée à la sauvegarde de l’accord nucléaire de 2015, après la sortie fracassante des Etats-Unis de celui-ci en mai. Les représentants des six pays signataires encore membres de l’accord – France, Royaume-Uni, Chine, Russie, Allemagne et Iran – étaient présents à ce rendez-vous, organisé en marge de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU. Selon des sources européennes, cette « entité ad hoc » (Special Purpose Vehicle – SPV) pourrait agir comme une bourse d’échanges ou un système de troc sophistiqué permettant aux entreprises concernées d’échapper aux sanctions de Washington » précise le journal Le Monde.
Si cette initiative européenne est dans la continuité du discours tenu par Bruxelles et les chancelleries des pays membres, la décision n’en est pas moins surprenante. Depuis l’annonce en mai par Donald Trump du retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire et de l’instauration de sanctions américaines, les entreprises qui se penchaient sur le marché iranien ont pour la plupart fait machine arrière. Seules les entreprises sans intérêt aux Etats-Unis ou sans affaires en dollars sont restées. Ce qui est un coup dur pour un pays qui misait sur les multinationales industrielles pour dynamiser son économie.
« Washington a rétabli depuis une série de lourdes sanctions visant aussi les entreprises ou les pays étrangers qui continueraient de faire affaire avec la République islamique. Sous la menace, nombre de grands groupes (Total, Daimler…) très engagés aux Etats-Unis ont depuis cessé toute activité avec l’Iran par crainte de représailles américaines. Le 4 novembre, une nouvelle vague de sanctions frappera directement les exportations de pétrole iraniennes et les opérations bancaires avec ce pays qui va se retrouver de facto déconnecté des circuits financiers internationaux » rappelle Le Monde. Si les entreprises qui ont quitté l’Iran ne reviendront certainement pas après l’annonce européenne, reste à voir si d’autres acteurs moins internationaux vont s’intéresser au potentiel du pays.
Si cette initiative européenne est dans la continuité du discours tenu par Bruxelles et les chancelleries des pays membres, la décision n’en est pas moins surprenante. Depuis l’annonce en mai par Donald Trump du retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire et de l’instauration de sanctions américaines, les entreprises qui se penchaient sur le marché iranien ont pour la plupart fait machine arrière. Seules les entreprises sans intérêt aux Etats-Unis ou sans affaires en dollars sont restées. Ce qui est un coup dur pour un pays qui misait sur les multinationales industrielles pour dynamiser son économie.
« Washington a rétabli depuis une série de lourdes sanctions visant aussi les entreprises ou les pays étrangers qui continueraient de faire affaire avec la République islamique. Sous la menace, nombre de grands groupes (Total, Daimler…) très engagés aux Etats-Unis ont depuis cessé toute activité avec l’Iran par crainte de représailles américaines. Le 4 novembre, une nouvelle vague de sanctions frappera directement les exportations de pétrole iraniennes et les opérations bancaires avec ce pays qui va se retrouver de facto déconnecté des circuits financiers internationaux » rappelle Le Monde. Si les entreprises qui ont quitté l’Iran ne reviendront certainement pas après l’annonce européenne, reste à voir si d’autres acteurs moins internationaux vont s’intéresser au potentiel du pays.