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L'UE prête à surtaxer les voitures électriques chinoises




Vendredi 4 Octobre 2024


Le 4 octobre 2024, les 27 pays membres de l'UE devraient voter en faveur de la surtaxe de l'Union européenne sur les voitures électriques chinoises. Une mesure qui risque bien de dégrader les relations sino-européenne.



Jusqu'à 45% de taxe

L'Union européenne s'apprête à instaurer une surtaxe pouvant atteindre 45 % sur les véhicules électriques en provenance de Chine, ce vendredi 4 octobre 2024. Cette mesure vise à contrebalancer les subventions massives accordées par Pékin à ses constructeurs. Ces aides permettent aux fabricants chinois de proposer des prix nettement inférieurs à ceux des concurrents européens, créant ainsi une distorsion de marché que l'UE ne pouvait plus ignorer. La surtaxe, qui pourrait durer jusqu'à cinq ans, est aussi différenciée en fonction des constructeurs automobiles :  de 7,8 % pour Tesla jusqu'à 35,3 % pour SAIC.
 
Plusieurs pays de l'UE, tels que la France, la Grèce, l'Italie et la Pologne, soutiennent cette initiative, ces derniers jugeant essentiel de protéger leurs industries nationales. Cependant, l'Allemagne et l'Espagne s'y opposent fermement, préoccupées par les possibles représailles économiques de Pékin. L'Allemagne, dont l'industrie automobile est fortement dépendante du marché chinois, redoute les effets négatifs de cette surtaxe, craignant notamment pour les grandes marques comme Volkswagen ou BMW, qui sont à la peine depuis plusieurs mois.

Pékin prépare sa riposte

Face à cette décision européenne, la Chine a répliqué en lançant des enquêtes anti-dumping sur plusieurs produits européens, tels que le porc, les produits laitiers et le cognac. Pékin considère en effet ces surtaxes comme une attaque directe contre ses intérêts économiques. Une guerre commerciale de grande ampleur, impactant sévèrement les échanges entre les deux blocs, se prépare. 

La discussion reste tendue entre Valdis Dombrovskis, commissaire européen au Commerce, et Wang Wentao, ministre chinois du Commerce, les deux tentant de trouver une issue qui éviterait l’escalade des tensions. Pour l'heure, l’Europe paraît déterminée à maintenir la surtaxe, espérant ainsi protéger son industrie automobile, son but étant d'éviter une « déferlante » de modèles chinois aux prix cassés.  

Axeller Ker




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