Pour les entreprises françaises, il semble particulièrement dur d’arriver à innover tout en résistant aux coups de la crise. Celles-ci sont a l’origine de deux fois moins d’innovation marketing et technologique que leurs homologues allemandes chaque année. D’après l’INSEE, la France a pourtant ainsi investi 2,26 de son PIB dans la recherche et le développement en 2010, soit presque autant que l’Allemagne qui a investi 2,82% de sa richesse nationale à cet effet cette même année. La France dépenserait donc presque autant dans la recherche sans retirer les mêmes bénéfices que ses voisins allemands. Un constat qui rappelle une triste réalité : tous les investissements ne se valent pas
Certaines innovations ont un caractère résolument stratégique. En témoigne la guerre des brevets que se livrent les grandes entreprises mondiales contemporaines. L’affrontement qui oppose Apple à Samsung depuis le milieu de l’été 2012 s’apparente ainsi à une lutte pour la survie par la technologie. Les brevets concernés par les procédures concernent en effet des innovations contribuant significativement à toute navigation sur un écran tactile aujourd’hui : le brevet 7469381 sur les listes déroulantes ou encore le brevet 7844915 sur la fonction zoom coordonnée par l’utilisation simultanée de deux doigts sur l’écran renvoient à des technologies utilisées sur de nombreux appareils tactiles. Pour Apple, faire reconnaître la paternité de ces brevets revient à sécuriser ses meilleurs arguments de vente.
Certaines innovations sont plus lucratives que d’autres, car elles sont à l’origine d’un argument de vente fort, ou de performance de production accrue. Mais la qualité d’une démarche d’innovation repose largement sur sa capacité à identifier les options stratégiques et à les faire émerger au sein de la structure. Aussi n’est-il pas rare que la culture soit mentionnée comme le premier élément déterminant des capacités d’innovation d’une entreprise. Les entreprises innovantes, telles que SEB qui investit 130 millions d’euros dans la recherche chaque année et affiche un chiffre d’affaires de 3,9 milliards d’euros, se caractérisent également par une capacité d’adaptation au marché importante supportée par des équipes créatives elles-mêmes encouragées par un management conscient de sa fonction de transmission de la culture d’innovation. Cette culture de l’adaptation et de la création constitue le prérequis indispensable à la conception de toute démarche d’innovation cohérente.
La faire émerger s’inscrit toutefois dans le long terme. Cette considération peut donc remettre en question la capacité des entreprises à se lancer dans une politique d’innovation en période de crise. Mais si la démarche peut sembler fastidieuse, elle n’en reste pas moins très économique à ses débuts : il s’agit de favoriser certaines modalités de travail et d’échange des connaissances entre les collaborateurs ; soit un effort humain, à la portée de toutes les entreprises et dont les fruits peuvent très vite s’avérer lucratifs.
Toutes les entreprises ne sont pas également dotées face à la problématique de l’innovation. Certaines en ont déjà une petite expérience quand d’autres ne l’ont jamais activement considérée. Par temps de crise, l’innovation peut devenir un instrument de relance de l’activité. Mais apprivoiser l’innovation relève largement d’une question de culture d’entreprise. Développer une politique d’innovation peut donc être un moyen pour redynamiser l’activité, mais c’est aussi et surtout une fin, car cette démarche contribue à inscrire l’entreprise dans une conception particulière de la création de valeur et donc à agir sur son identité et sa fonction sociale.
Certaines innovations ont un caractère résolument stratégique. En témoigne la guerre des brevets que se livrent les grandes entreprises mondiales contemporaines. L’affrontement qui oppose Apple à Samsung depuis le milieu de l’été 2012 s’apparente ainsi à une lutte pour la survie par la technologie. Les brevets concernés par les procédures concernent en effet des innovations contribuant significativement à toute navigation sur un écran tactile aujourd’hui : le brevet 7469381 sur les listes déroulantes ou encore le brevet 7844915 sur la fonction zoom coordonnée par l’utilisation simultanée de deux doigts sur l’écran renvoient à des technologies utilisées sur de nombreux appareils tactiles. Pour Apple, faire reconnaître la paternité de ces brevets revient à sécuriser ses meilleurs arguments de vente.
Certaines innovations sont plus lucratives que d’autres, car elles sont à l’origine d’un argument de vente fort, ou de performance de production accrue. Mais la qualité d’une démarche d’innovation repose largement sur sa capacité à identifier les options stratégiques et à les faire émerger au sein de la structure. Aussi n’est-il pas rare que la culture soit mentionnée comme le premier élément déterminant des capacités d’innovation d’une entreprise. Les entreprises innovantes, telles que SEB qui investit 130 millions d’euros dans la recherche chaque année et affiche un chiffre d’affaires de 3,9 milliards d’euros, se caractérisent également par une capacité d’adaptation au marché importante supportée par des équipes créatives elles-mêmes encouragées par un management conscient de sa fonction de transmission de la culture d’innovation. Cette culture de l’adaptation et de la création constitue le prérequis indispensable à la conception de toute démarche d’innovation cohérente.
La faire émerger s’inscrit toutefois dans le long terme. Cette considération peut donc remettre en question la capacité des entreprises à se lancer dans une politique d’innovation en période de crise. Mais si la démarche peut sembler fastidieuse, elle n’en reste pas moins très économique à ses débuts : il s’agit de favoriser certaines modalités de travail et d’échange des connaissances entre les collaborateurs ; soit un effort humain, à la portée de toutes les entreprises et dont les fruits peuvent très vite s’avérer lucratifs.
Toutes les entreprises ne sont pas également dotées face à la problématique de l’innovation. Certaines en ont déjà une petite expérience quand d’autres ne l’ont jamais activement considérée. Par temps de crise, l’innovation peut devenir un instrument de relance de l’activité. Mais apprivoiser l’innovation relève largement d’une question de culture d’entreprise. Développer une politique d’innovation peut donc être un moyen pour redynamiser l’activité, mais c’est aussi et surtout une fin, car cette démarche contribue à inscrire l’entreprise dans une conception particulière de la création de valeur et donc à agir sur son identité et sa fonction sociale.