Le ministre de l'Industrie s'alarme
L’industrie française fait face à une crise sans précédent, marquée par une vague de fermetures d'usines et de suppressions d'emplois qui n'épargne aucun secteur stratégique. Cette situation, habituellement décriée par les instances économiques privées, est cette fois-ci portée au-devant de la scène par le ministre de l'Industrie lui-même, Marc Ferracci. Son intervention du 9 novembre 2024 sur France Inter marque un tournant alarmant : le représentant du gouvernement, chargé de la relance industrielle, déclare que la situation est plus que critique. « Il y a un certain nombre de filières en grande difficulté, et les annonces de fermetures pourraient se multiplier dans les semaines et mois à venir », a-t-il averti. Le ton alarmiste est inédit pour un ministre de la République, ce qui a de quoi souligner l'ampleur de la situation.
Les annonces récentes de fermetures d’usines de grands noms de l'industrie, tels que Michelin et Auchan, symbolisent cette crise. Le site Michelin de Cholet (Maine-et-Loire) et celui de Vannes (Morbihan) fermeront d'ici début 2026, menaçant près de 1 300 emplois. Du côté d'Auchan, c'est une dizaine de magasins qui seront fermées, menaçant ainsi directement 2 340 salariés.
Les annonces récentes de fermetures d’usines de grands noms de l'industrie, tels que Michelin et Auchan, symbolisent cette crise. Le site Michelin de Cholet (Maine-et-Loire) et celui de Vannes (Morbihan) fermeront d'ici début 2026, menaçant près de 1 300 emplois. Du côté d'Auchan, c'est une dizaine de magasins qui seront fermées, menaçant ainsi directement 2 340 salariés.
La nécessité d'une réponse à l'échelle européenne
À cette crise s'ajoute la pression de la concurrence internationale, amplifiée par des subventions massives aux États-Unis et en Chine. Marc Ferracci souligne l'agressivité croissante des rivalités commerciales sur la scène internationale. Pour le ministre, « la compétition est très dure, et pas toujours équitable ». Contrairement aux autres pays, où les gouvernements soutiennent fermement leurs industries stratégiques, l'Europe manque, selon lui, d'une vision commune et d'outils puissants pour protéger et moderniser son tissu industriel, ce dernier prenant ainsi en contre-exemple les subventions américaines et chinoises auprès de leurs entreprises.
Pour remédier à cette situation, Marc Ferracci plaide pour un plan d’aide européen. Le ministre de l'Industrie se fait ainsi défenseur d'un bonus écologique harmonisé à l'échelle continentale, qui pourrait soutenir les secteurs en transition vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement. D'autre part, la Commission européenne travaille actuellement sur un projet ambitieux, le Clean Industrial Act, prévu pour être effectif d'ici au premier semestre 2025. Celui-ci envisage la mise en place de mécanismes de soutien pour la filière industrielle européenne, soutien qui pourrait notamment passer par un emprunt commun entre le 27.
Pour remédier à cette situation, Marc Ferracci plaide pour un plan d’aide européen. Le ministre de l'Industrie se fait ainsi défenseur d'un bonus écologique harmonisé à l'échelle continentale, qui pourrait soutenir les secteurs en transition vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement. D'autre part, la Commission européenne travaille actuellement sur un projet ambitieux, le Clean Industrial Act, prévu pour être effectif d'ici au premier semestre 2025. Celui-ci envisage la mise en place de mécanismes de soutien pour la filière industrielle européenne, soutien qui pourrait notamment passer par un emprunt commun entre le 27.