Le rapport vient d’être rendu et il confirme qu’il y a urgence. En mai dernier une mission a été confiée à des élus sous la houlette de François Rebsamen, maire de Dijon sur les moyens pour « lever les freins à la construction ». Notant un recul de 14% des permis de construire par rapport à 2018, le rapport confirme qu’il y a urgence : « la démographie sur la période 2017-2030 commande de construire entre 210 000 et 325 000 logements par an, auxquels viennent s’ajouter 2 millions de logements à créer, dans la période, pour mettre fin au sans-abrisme. C’est donc au rythme de 400 000 à 500 000 unités par an que la construction devrait fonctionner, « faute de quoi se prépare une crise majeure de l’offre », alerte le rapport. Pour les auteurs, le décrochage s’explique par deux raisons majeures. D’abord, le rejet, par les citadins, de la densification de leur quartier, parfois au prétexte de préoccupations environnementales », note Le Monde .
Pour le maire de Dijon, « il faut déployer un discours politique offensif afin de réhabiliter l’acte de construire en démontrant, par exemple, qu’une densité heureuse est possible, avec des logements de qualité et des infrastructures bien dimensionnées. Pourquoi pas culpabiliser les bien-logés en publiant chaque année l’état de la demande de logement social dans leur commune, et en dénonçant les démarches égoïstes ? Il faut, bien sûr, accentuer les sanctions prises contre les villes qui ne remplissent pas leurs obligations de quota de logements sociaux. »
Que ce soit par la disparition de l’aide aux mairies qui lancent des projets, la disparition de la taxe d’habitation ou le rendement plus important des bureaux, les maires ne sont plus encouragés à favoriser le logement pour leur budget. De quoi préparer le terrain pour le travail législatif de la fin d’année, précise Le Monde : « Un second volet du rapport Rebsamen relatif aux simplifications de l’urbanisme et à une fiscalité plus incitative à la vente de foncier devrait trouver sa place dans la loi 3DS (pour différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification), examinée en décembre, à l’Assemblée nationale. »
Pour le maire de Dijon, « il faut déployer un discours politique offensif afin de réhabiliter l’acte de construire en démontrant, par exemple, qu’une densité heureuse est possible, avec des logements de qualité et des infrastructures bien dimensionnées. Pourquoi pas culpabiliser les bien-logés en publiant chaque année l’état de la demande de logement social dans leur commune, et en dénonçant les démarches égoïstes ? Il faut, bien sûr, accentuer les sanctions prises contre les villes qui ne remplissent pas leurs obligations de quota de logements sociaux. »
Que ce soit par la disparition de l’aide aux mairies qui lancent des projets, la disparition de la taxe d’habitation ou le rendement plus important des bureaux, les maires ne sont plus encouragés à favoriser le logement pour leur budget. De quoi préparer le terrain pour le travail législatif de la fin d’année, précise Le Monde : « Un second volet du rapport Rebsamen relatif aux simplifications de l’urbanisme et à une fiscalité plus incitative à la vente de foncier devrait trouver sa place dans la loi 3DS (pour différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification), examinée en décembre, à l’Assemblée nationale. »