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Guerre douanière : Chine et UE livrent bataille auprès de l'OMC




Mardi 26 Novembre 2024


À son tour, l'Union européenne a déposé, lundi 25 novembre 2024, une plainte auprès de l'OMC contre la Chine. Ce dépôt s'inscrit dans le cadre de la guerre douanière que se livrent les deux parties et qui s'est intensifiée ces derniers mois.



Une guerre douanières

Depuis le 11 octobre 2024, la Chine impose des mesures de rétorsion contre les eaux-de-vie européennes, notamment le cognac. Actuellement, les importateurs de ces produits européens ont l'obligation de déposer une caution auprès des douanes chinoises. Une mesure qui fait suite à la hausse des taxes douanières européennes sur les voitures chinoises (jusqu'à +35 % selon les marques). La Chine avait d'ailleurs déposé une plainte auprès de l'OMC le 30 octobre 2024 à ce sujet.


Le commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis, a souligné que « la Commission honore son engagement à protéger notre industrie contre des accusations infondées », faisant ainsi écho aux mesures de rétorsion engagées par l'Empire du Milieu. Pékin, de son côté, se défend en affirmant respecter les règles internationales. Dans un communiqué, le ministère chinois du Commerce a déclaré que les mesures imposées sur les eaux-de-vie européennes sont « légitimes, conformes aux règles de l’OMC et prises après une enquête juste et impartiale ».

Prise en tenaille de l’OMC

Le conflit s’est intensifié avec la décision de l’Union européenne, annoncée le 25 novembre 2024, de déposer une plainte formelle auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Cette démarche vise à contester les droits antidumping imposés par la Chine, ciblant directement les exportations stratégiques de brandies européens, dont le cognac. Ce bras de fer pourrait entraîner de lourdes conséquences pour les deux camps. En fragilisant la demande en cognac sur le marché chinois, Pékin menace un secteur clé de l’économie européenne. À l'inverse, en ayant surtaxé les voitures chinoises importées en Union européenne, Bruxelles a, elle aussi, porté un coup dur à cette filière stratégique pour Pékin.


Suite au dépôt de plainte de l’UE, les deux parties auront 60 jours pour négocier et trouver une solution. Mais comme aucune des deux parties ne montre de signe d'ouverture vers l'autre, si aucun accord n’est trouvé, un panel de l’OMC sera alors saisi pour trancher. La décision devra être appliquée, bien qu'il soit possible pour Pékin de faire appel. Si la Chine refuse de se conformer, l’UE pourra imposer de nouvelles sanctions commerciales à l'encontre de produits provenant de l'Empire du Milieu.

Axelle Ker

Dans cet article : Chine, douanes, guerre économique, OMC, plainte, taxes, UE



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