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Grève SNCF, comment les syndicats vont-ils sauver la face ?




Jeudi 19 Avril 2018


La grève continue mais elle s’essouffle un peu. La participation baisse légèrement mais surtout c’est de moins en moins un sujet de d’intérêt alors que le gouvernement et la majorité n’ont pas changé de position d’un iota. Avec une détermination très affichée depuis le début et des élections à venir, les leaders syndicaux sont en danger et risquent de perdre la face.



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Le quatrième épisode de grève n’est pas le bon. En lançant un nouveau mouvement social comme prévu, les cheminots n’ont pas réussi à convaincre ou à polluer le débat législatif. L’Assemblée a voté en faveur de la fin du recrutement sous statut de cheminots à partir de 2020 et le calendrier du gouvernement reste inflexible. Du côté de la mobilisation, la participation reste importante même si une légère baisse est de nouveau observée : « La SNCF a comptabilisé des taux de grévistes en baisse mercredi par rapport au début du mouvement : 19,8% au total, avec parmi les personnels indispensables à la circulation des trains, 60% des conducteurs en grève, 51% des contrôleurs et 23% des aiguilleurs » rapporte Challenges.
 
Les syndicats, tout en reconnaissant que l’intensité du mouvement s’affaibli, affirme que leur position est encore largement populaire et que les vacances scolaires ont un impact négatif sur la mobilisation. La lutte continue donc alors même que le découragement pointe quand le mouvement de grève est concomitant avec les discussions de l’Assemblée nationale.
 
La poursuite de la grève perlée et l’intransigeance du gouvernement encourage plusieurs leaders syndicaux à annoncer qu’il ne se rendrait plus aux négociations avec le ministère des Transports. « Roger Dillenseger, secrétaire général de l'Unsa, a décidé de "boycotter les prochaines réunions" sur la réforme au ministère des Transports, l'annonce "sans concertation, sans négociation" de cette date mettant les syndicats "devant le fait accompli", alors qu'il aurait fallu d'abord fixer "un calendrier global de négociations de la convention collective" nationale de la branche ferroviaire "et des accords d'entreprise à la SNCF" » rapporte le magazine économique. Sans aucune victoire depuis qu’ils ont pris la tête de la contestation, les représentants nationaux des syndicats savent qu’ils risquent gros à quelques mois des élections professionnelles prévues pour décembre.

Joseph Martin

Dans cet article : Challenges, grève, SNCF, syndicats



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