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Fusion : Vodafone dit une nouvelle fois non à Iliad ?




Vendredi 2 Février 2024


Xavier Niel, le dirigeant d'Iliad, s'est vu refuser une fois de plus sa proposition de fusion avec la filiale italienne de Vodafone par son concurrent britannique.



Une meilleure offre, mais jugée insuffisante

L'offre révisée d'Iliad valorisait Vodafone Italia à 10,45 milliards d'euros, une valorisation ambitieuse, qui reflétait la confiance d'Iliad dans le potentiel de synergie entre les deux entités. D'un autre côté, la valeur d'entreprise d'Iliad Italia était légèrement ajustée à la baisse, s'établissant à 4,25 milliards d'euros, contre 4,45 milliards précédemment. Ce réajustement stratégique, loin d'être un simple geste financier, traduisait la volonté d'Iliad de faciliter l'accord au travers d'une nouvelle entité commune qui aurait dû s'appeler NewCo

Cette nouvelle entité aurait été un colosse des télécoms, avec un chiffre d'affaires combiné avoisinant les 5,8 milliards d'euros et un résultat d'exploitation estimé à 1,6 milliard d'euros dès mars 2024. Ces chiffres témoignent de l'ampleur de l'opération envisagée, qui aurait sans doute remodelé le marché italien des télécoms. Néanmoins, et c'est bien ce qui a semble avoir été à l'origine du rejet de Vodafone italie, la fusion prévoyait une option de rachat de Vodafone italie par Iliad à 10% de son capital par an, après un premier paiement de 6,5 milliards d'euros. Autrement dit, Iliad serait devenu actionnaire majoritaire de Vodafone Italie au bout de quatre années seulement.

Les autres dossiers d'Iliad en Italie

Outre sa tentative de fusion avec Vodafone, Iliad ne reste pas statique sur le marché italien. Le groupe français continue d'explorer d'autres avenues de croissance, conscient de l'importance stratégique de diversifier sa présence et de renforcer son influence. Parmi les initiatives notables, Iliad s'est lancé dans le marché du fixe en Italie, un secteur jusqu'alors dominé par des acteurs historiques et où Iliad souhaite apporter sa touche disruptive, caractérisée par une politique tarifaire agressive et une qualité de service innovante.

En outre, l'empire télécom de Xavier Niel ne se limite pas aux frontières italiennes. Avec des intérêts éveillés par des opportunités en Ukraine et au Portugal, Iliad manifeste une ambition globale. Le groupe cherche à capitaliser sur des marchés en mutation et plutôt hétéroclites. Le Portugal, en particulier, représente un terrain fertile pour Iliad, avec le potentiel rachat de l'opérateur historique Meo. Autrement dit, malgré ce nouveau camouflet de la part de Vodafone, Iliad compte bien continuer à tisser sa toile européenne. Vodafone Italie pour sa part semble se rapprocher de l'opérateur suisse Swisscom pour un éventuel partenariat avec Fastweb (fournisseur internet italien). 

Axelle Ker




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