Carnets du Business


           
Louis Bernard
Louis Bernard est le fondateur de Layer Cake, un cabinet de formation spécialisé dans les... En savoir plus sur cet auteur

Formation en 2j, 3j, 10j : pourquoi on s'en moque




Mercredi 3 Octobre 2012


Arrêtons de juger la formation sur le temps qu'elle dure.



On raconte qu’au premier jour de la crise de Cuba, il y a pile 50 ans, le Président Kennedy déclara : « je vais régler la question en 72 heures ; au-delà je n’ai pas que ça à faire ! Dites aux Russes que c’est non négociable ». Stupide, direz-vous ? Vous avez raison. Kennedy n’a jamais dit cela et il a sauvé le monde libre, sans regarder sa montre en soupirant. En deux mots, il a eu l’intelligence de s’adapter à la situation.
 
Avoir des schémas figés produit une routine. Avoir une bonne routine c’est important. Cela permet d’avoir des repères. Mais en contrepartie, la pensée et l’action sont sclérosées, inadaptables, vulnérables au changement.
 
Car dans la vie, tout ne se passe pas comme dans les présentations PowerPoint. Il faut affronter l’imprévu, le bancal, l’incertain… En entreprise, la formation doit suivre la même logique. Elle ne doit pas reposer sur un suicidaire « on a toujours fait comme ça » mais sur un pragmatique « nous sommes flexibles ». Imaginez que les pilotes d’Air France n’aient pas appris à faire atterrir l’A380 car leur cours avait dépassé l’horaire prévu, et qu’il n’était pas question de faire une entorse à la pendule. Avec un tel raisonnement au moins la SNCF verra ses ventes exploser…
 
Les formations sont comme les espèces : celles qui s’adaptent survivent. Les instructeurs qui ont l’intelligence de répondre avec souplesse aux impératifs prouvent leur sens du réel. Une formation durera deux, trois, dix jours : on s’en moque tant qu’elle répond à vos besoins. Dans le vrai management, il n’y pas de taille unique, il n’y a que du sur mesure. 
 
Si un matin on vous propose un séminaire de formation sur le darwinisme, en deux jours NON NEGOCIABLES, refusez et sachez bien que Darwin, lui, doit s’en retourner dans sa tombe. A moins qu’il soit juste mort de rire… 





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