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Fiat Chrysler s’allie avec Tesla pour obtenir « des droits à polluer »




Lundi 8 Avril 2019


Le groupe automobile Fiat Chrysler, plutôt que d’intensifier la part des faibles émetteurs dans son catalogue, s’allie avec Tesla pour réduire son quota d’émissions de CO2. Une stratégie qui vise à éviter de payer les amendes prévues par l’Union européenne pour 2021.



Creative Commons - Pixabay
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Un contournement dans les règles de l’art. « Fiat Chrysler (FCA) a conclu un accord financier avec Tesla afin de comptabiliser dans sa flotte automobile les véhicules électriques du constructeur californien et de réduire son quota d'émissions de dioxyde de carbone. Ce partenariat devrait permettre au groupe italo-américain de respecter les nouvelles règles européennes sur les émissions de CO2 , qui entreront en vigueur en 2021, et ainsi éviter d'avoir à payer une lourde amende à Bruxelles » nous apprend Les Echos, s’appuyant sur les informations du Financial Times.
 
En constituant un « pool ouvert » avec Tesla, le groupe automobile copie les pratiques de la concurrence en la matière en poussant le principe plus loin. En effet, les partenariats de ce type sont habituellement conclus entre marques d’un même groupe. « En s'alliant avec Tesla, Fiat Chrysler s'achète en quelque sorte de nouveaux « droits à polluer ». Malgré ses efforts pour verdir sa gamme de véhicules dans le futur, Fiat Chrysler semble très mal parti pour ramener ses taux d'émission au niveau autorisé par l'Union européenne, à savoir 95 grammes de CO2 par kilomètre. L'an dernier, ce taux s'élevait encore à 123 grammes, selon une étude réalisée par la banque UBS, qui citait FCA comme le constructeur le plus à risque dans le domaine » poursuivent Les Echos.
 
Sur le fond, le procédé démontre surtout l’inefficacité de la nouvelle réglementation européenne qui avait été présentée comme révolutionnaire pour le secteur. Pour ce qui concerne Fiat Chrysler en tout cas, le partenariat avec Tesla permet d’éviter l’amende de 2 milliards d’euros qui lui aurait été infligé en 2021 si sa position n’avait pas évolué dans ce domaine. Sans que le montant ne soit officiel, la presse américaine estime à plusieurs centaines de millions de dollars le chèque empoché par Tesla dans l’opération.  « De quoi remplir les caisses du groupe piloté par Elon Musk , qui profite avec la vente de crédits carbone d'une source de revenus alternative. Lors des deux dernières années, il a encaissé près de 400 millions de dollars avec ce nouveau « business » » rapporte le quotidien français. De pionnier de l’électrique à blanchisseur de bilan carbone, il n’y a qu’un pas.

Joseph Martin




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