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Eric Boulay, PDG d'Arismore: que faut-il attendre de l’architecture d’entreprise ?




Mercredi 27 Octobre 2010


L’Architecture d’Entreprise (AE) suscite de plus en plus d‘engouement, en France et dans le monde, en témoigne le succès des formations en français dispensées par Arismore et la traduction du TOGAF, le cadre d’architecture d’entreprise de l’Open Group, en Chinois, et les 50 nouvelles entreprises adhérentes à l’Open Group.



Eric Boulay, PDG d'Arismore
Eric Boulay, PDG d'Arismore
Plus que jamais, les entreprises doivent évoluer pour s’adapter à leur environnement. Ces transformations sont incontournables pour mieux répondre aux clients, réagir face à la concurrence, se déployer à l’international, réussir une fusion, optimiser ses coûts et ses investissements, ou s’adapter à une nouvelle réglementation. La réussite de ces transformations, locales ou globales, est liée au succès de deux étapes essentielles : la modélisation de la transformation et son exécution. La modélisation de la transformation permet de définir une cible, une trajectoire, un plan de route et des moyens associés. L’exécution permet d’atteindre la cible définie et de mesurer les bénéfices des transformations apportées.

Modélisation et exécution de la transformation, voici résumés les promesses et le défi de l’architecture d’entreprise.

Pour accroître la capacité de transformation de l’entreprise, le TOGAF™ apporte 3 réponses encore méconnues, leur prise en compte équilibrée va changer la valeur de l’AE.

- un référentiel d’Architecture d’Entreprise
- un guide de pilotage de la transformation
- un cadre pour améliorer la capacité de transformation



Le référentiel d’Architecture d’Entreprise

Face à la complexité croissante des systèmes d’information (SI) caractérisée par la difficulté et le coût croissants de l’intégration d’un nouveau service, l’AE favorise une évolution modulaire des SI et organise la transition de SI en silos vers des SI interopérables :

• L’AE définit cette structure modulaire du SI. En complément de la modélisation descriptive du SI bien connue des urbanistes, le référentiel d’AE ajoute les règles, les principes et les composants fonctionnels et techniques qui organisent cette modularité et favorisent l’assemblage et l’intégration des sous-systèmes par interopérabilité.

• La construction collaborative du référentiel passe par un équilibre entre des initiatives « centralisées » et un enrichissement de ce référentiel au fil des projets et des usages locaux. En s’appuyant sur un référentiel d’AE commun, les sous-systèmes ainsi représentés seront assemblés pour donner une vision instantanée, à jour et cohérente du système d’information.

• La communication entre les métiers, la direction générale et les DSI, enjeu majeur pour la réussite des programmes se concrétise par l’usage du référentiel. Le référentiel d’AE s’impose ainsi comme un outil de capitalisation, de communication et d’échange entre ces parties prenantes. Il facilite la compréhension des différents points de vue, l’analyse de scénarii et de dépendances, le partage d’information ; il permet l’émergence de solutions dans la confrontation et non dans l’opposition. Il appartient aux architectes d’en expliquer et d’en faciliter l’usage.

Le référentiel ainsi construit va au delà de la modélisation du SI, souvent trop général et rarement à jour.

Eric Boulay, PDG d'Arismore: que faut-il attendre de l’architecture d’entreprise ?

Désormais, les architectes sont attendus aux cotés des directeurs de projet afin de faciliter l’usage du référentiel d’AE et l’enrichir au fil de l’eau.

Cette formalisation des exigences, par chaque partie prenante, est un premier levier efficace pour positionner l’architecte et le référentiel au cœur de l’échange et de la confrontation des points de vue.
L’enjeu est d’offrir une valeur métier, en combinant les points de vue métier et SI, en capitalisant sur les composants existants, sur les pratiques d’instruction et en construisant des services interopérables respectueux des règles de l’entreprise.



Le pilotage de la transformation

Il est essentiel d’identifier et de différencier le processus de transformation et le processus d’alignement des projets unitaires sur leurs objectifs propres, dans le respect des règles de l’entreprise.

Le TOGAF se comporte comme un guide en définissant :

- le processus de planification de la transformation pour répondre aux objectifs de l’entreprise (Schéma ci-dessous : processus de planification de la transformation)

- la gouvernance de conformité, pour piloter les projets suivant le cadre de cohérence de l’entreprise.

Eric Boulay, PDG d'Arismore: que faut-il attendre de l’architecture d’entreprise ?

Ainsi, en 2010, ce processus d’AE se traduit par une plus forte implication des architectes dans les projets, et réciproquement, par une meilleure prise en compte des principes de l’entreprise dans les projets. L’architecture passe ainsi d’une activité de soutien, à une activité contributrice dans la chaîne de valeur. La réussite des grands programmes repose en partie sur la qualité de la coopération entre ces deux acteurs : l’architecte et le directeur de programme.



Le cadre de capacité de transformation

Au-delà des éléments techniques et opérationnels décrits précédemment, l’apport majeur de TOGAF réside dans sa dimension managériale et humaine, ce que l’on appelle le cadre de capacité à se transformer.

Ce cadre recense le référentiel d’architecture et les principes de gouvernance, mais également les compétences à renforcer et l’organisation à mettre en place.

Face aux enjeux de rationalisation des SI et d’automatisation des processus, l’AE consiste à construire une capacité durable à se transformer centrée sur la compétence, la coopération, la valorisation des hommes, la compréhension de l’intérêt commun et le partage du sens des projets auxquels ils participent. La mise en place de cursus de formation et la valorisation du métier d’architecte au niveau de la gestion des ressources humaines sont un pré-requis pour renforcer cette capacité d’architecture.

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