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En 2016, le déficit commercial s’annonce plus important qu’en 2015




Vendredi 5 Août 2016


Le déficit commercial de la France s’est accentué de 1,1 milliard au premier semestre 2016 pour atteindre 24 milliards d’euros. Après un mois de mai encourageant les exportations ont reculé encore plus vite que les exportations, promettant une année 2016 moins bonne que 2015.



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Durant les six premiers mois de 2016, le déficit commercial de la France s’est creusé de 1,1 milliard d’euros pour atteindre un total de 24 milliards d’euros. Les chiffres publiés par les douanes françaises dressent un bilan peu encouragent pour ce premier semestre. Alors que le mois de mai avait été encourageant, le mois de juin a montré que les bons niveaux d’exportations étaient avant tout conjoncturels. « Après de très grands contrats de matériels de transport et de fortes expéditions de produits pharmaceutiques en mai, les exportations subissent sans surprise un contrecoup à la baisse. Celui-ci est cependant modéré par le niveau particulièrement élevé des livraisons aéronautiques du mois et par un regain des ventes d’automobiles et de biens intermédiaires. Les importations demeurent pratiquement stables, en dépit de replis sensibles pour les matériels de transport (industries aéronautique et navale) et les hydrocarbures naturels. Au total le déficit commercial se creuse passant de ‑2,7 milliards en mai à 3,4 milliards en juin » explique le communiqué des Douanes publié sur leur site internet.
 

Déficit manufacturier VS baisse facture énergétique

Alors que le déficit s’annonce plus important en 2016 qu’il ne l’était en 2015, la baisse du prix du pétrole aurait pu équilibrer le solde puisqu’elle a un effet important sur la baisse des importations (-1%). Mais il n’en est rien : « Le recul des ventes est marqué dans l’aéronautique, ainsi que dans la chimie et la métallurgie. La baisse des importations renvoie à la chute des approvisionnements énergétiques, suite à une nouvelle diminution du prix du pétrole. En revanche, les achats de produits manufacturés hors énergie progressent de nouveau, plus particulièrement l’aéronautique, l’automobile et les machines. En définitive, la détérioration du solde commercial de 1,1 milliard, soit au total -24,0 milliards au premier semestre 2016, s’explique par l’élargissement du déficit manufacturier qui l’emporte sur l’allègement de la facture énergétique » résume l’administration.

Joseph Martin




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