Les 240 Smic, 4,8 millions d’euros, comme rémunération acceptable selon le cabinet Proxinvest ont été largement dépassés par les patrons du CAC 40. Ces derniers ont touché une moyenne de 5 millions d’euros annuels, soit une progression de 18%, avance le cabinet par communiqué. De leur côté les dirigeants des entreprises cotées de l’indice SBF 120 ont touché une rémunération moyenne de 3,5 millions d’euros pour une progression de 18%.
Si le calcul ne peut être aussi simple que la progression des rémunérations en fonction des performances, le parallèle n’est pas non plus dénué de sens. « Le cabinet fait état de ses réserves sur ces augmentations au regard des performances économiques des sociétés en 2015. L'indice CAC 40 a progressé de 8,5% en 2015, le chiffre d'affaire cumulé a baissé de 3%, quand le résultat opérationnel et les bénéfices nets cumulés ont reculé de 7% et 11% respectivement, souligne-t-il. Pour la première fois depuis 2005, les cinq premiers du classement bénéficient d'une rémunération supérieure à 10,0 millions d'euros » relève Challenges.
En regardant les cas particuliers, les augmentations de rémunérations sont toujours justifiées par des logiques internes et validées par les conseils d’administration. « Le directeur général de Sanofi, Olivier Brandicourt, arrive en tête avec 16,8 millions, dont 7,2 millions de "primes de bienvenue" octroyées sous la forme d'indemnités et d'actions gratuites de performance. Gilles Gobin, fondateur de Rubis arrive en deuxième position (16,4 millions), devant Carlos Ghosn, PDG de Renault et Nissan (15,6 millions). (…) Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes (5e), voit sa rémunération totale augmenter de 31% et atteindre 14,1 millions d'euros grâce à un programme "d'association au capital". Il est le plus gros bénéficiaire d'actions gratuites parmi les dirigeants du SBF 120 » continue le magazine économique.