La loi sur la surtaxation des CDD n’y a rien fait, il reste le contrat le plus en vogue et sa durée moyenne continue même à baisser. C’est du moins ce que démontre une étude publiée le 8 décembre par le ministère du Travail. Ainsi, note Les Echos, « le phénomène se poursuit : selon les données publiées fin novembre, toujours par le ministère du Travail, la part des CDD dans les embauches a atteint 84,2 % au deuxième trimestre 2014, un niveau record qui résulte d’une progression dans tous les secteurs d’activité. » Dans le secteur tertiaire, le plus friand de CDD, la part de contrats de ce type atteint 85,3% en 2013.
Le quotidien économique rappelle qu’en 2008, ces contrats à durée déterminée représentaient seulement 70% des embauches.
Le quotidien économique rappelle qu’en 2008, ces contrats à durée déterminée représentaient seulement 70% des embauches.
Moins de 10 jours pour un contrat sur deux
Autre fait marquant, les contrats sont de plus en plus courts. « La moitié de ceux échus l’an passé ont ainsi duré dix jours ou moins, contre quatorze jours ou moins en 2012. Ce phénomène est là aussi concentré dans le tertiaire, où un CDD sur deux a duré moins de huit jours, et un sur quatre moins de deux jours. Dans l’industrie et la construction, la durée médiane des CDD est stable, à 62 et 90 jours. Conséquence de la conjugaison de tous ces phénomènes, le taux de rotation de la main-d’œuvre s’inscrit en forte hausse. Sans que rien ne laisse espérer d’inversion prochaine du phénomène » ajoute Les Echos.
L’étude, qui montre aussi que les femmes sont plus concernées que les hommes, explique que ce phénomène est logiquement accompagné d’une baisse des recrutements en CDI. Leur part dans le total des embauches contractées atteint 9,6%. A titre de comparaison ce taux était de 11% en 2011.
L’étude, qui montre aussi que les femmes sont plus concernées que les hommes, explique que ce phénomène est logiquement accompagné d’une baisse des recrutements en CDI. Leur part dans le total des embauches contractées atteint 9,6%. A titre de comparaison ce taux était de 11% en 2011.