Élections législatives 2024 : NFP qui jubile, RN qui pleure

Le Nouveau Front Populaire (NFP) a émergé comme le grand gagnant de ce scrutin, obtenant 182 sièges à l'Assemblée nationale avec 25,68% des suffrages exprimés au second tour. Ce résultat permet au NFP de devenir la force politique dominante au Palais Bourbon, surpassant ainsi la coalition présidentielle Ensemble.

Cette dernière, composée de Renaissance, du MoDem et d'Horizons, a recueilli 24,07% des voix, ce qui lui confère 163 sièges. Après la dissolution, le parti présidentiel fini donc par perdre sa majorité relative, un coup dur pour Emmanuel Macron qui a contraint Gabriel Attal à annoncer sa démission du poste de Premier ministre dès le 7 juillet 2024.

Le Rassemblement National (RN), malgré une campagne forte, n'a pu convertir son avance en une majorité décisive, obtenant finalement 143 sièges avec 37,25% des suffrages. Une véritable déception pour Marine Le Pen et ses électeurs : pendant plusieurs jours, et même jusqu’aux premiers sondages publiés hors de France, le RN avait l’espoir d’obtenir une majorité relative voire absolue. Finalement, il se retrouve en troisième position mais avec un nombre de députés record. De leur côté, Les Républicains (LR) et leurs alliés, bien qu'affaiblis, maintiennent leur présence avec 66 sièges, représentant 8,60% des voix.

Les résultats définitifs révèlent une Assemblée nationale fragmentée où aucune formation ne détient une majorité absolue, rendant la gouvernance plus complexe et nécessitant des alliances stratégiques. La question que tout le monde se pose ce lundi 8 juillet 2024 est donc la suivante : qui sera le prochain Premier ministre de la France ? Et est-ce qu’il sera en mesure de gouverner avec une Assemblée nationale très fracturée ?