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Économie mondiale : Les Rencontres Économiques d’Aix en Provence affichent un optimisme pragmatique




Lundi 9 Juillet 2012


Le monde développé peut-il retrouver son dynamisme et conserver sa place de leader de l’économie mondiale ? Pour le Cercle des économistes, organisateurs des rencontres économiques d’Aix en Provence en 2012, la réponse est indéniablement positive. Mais elle n’est pas sans condition.



Économie mondiale : Les Rencontres Économiques d’Aix en Provence affichent un optimisme pragmatique
Du 6 au 8 juillet 2012 ont eu lieu les Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence. Organisé par le Cercle des Économistes, cet évènement a réuni de nombreux représentants issus de gouvernements, d’entreprises et d’académies du monde entier qui façonnent aujourd’hui l’économie mondiale. Parmi eux se trouvaient notamment Mario Monti, Pierre Moscovici, Hubert Védrine ou encore Michel Barnier.
 
À l’heure où la crise incite à voir le monde développé comme une victime d’un inévitable essoufflement et les pays en voie de développement comme l’avenir de la croissance mondiale, le credo des Rencontres Économiques est à la fois original et réaliste : les pays développés ont un rôle à jouer et il reste à déterminer. « Ne soyons pas déclinistes, le destin des pays avancés n’est pas écrit » peut-on ainsi lire en introduction de la déclaration finale de l’évènement
 
Les cycles de conférence organisée le week-end du 6 juillet par le Cercle des Économistes ont ainsi permis à des représentants du monde entier de projeter leur vision d’un avenir optimiste et surtout des conditions nécessaires à sa réalisation. Parmi elles, on retrouve bien sûr des axes de forces : le désendettement dans le monde et en Europe, la problématique du coût de travail, la place des jeunes sur le marché de l’emploi.
 
Mais si les Rencontres Économiques constituent un véritable succès, c’est qu’elles ont permis à de nombreux experts de s’exprimer de façon originale sur ces thématiques finalement déjà largement débattues. Dans leur déclaration finale en effet, les différents participants préconisent la coordination des politiques de désendettement entre les pays du G7, légitiment l’endettement d’un État « s’il permet de financer le risque industriel de long terme », suggèrent l’utilisation des fonds structurels pour alléger le coût du travail. Toutes ces recommandations constituent autant d’alternatives à la manipulation de la fiscalité et des taux d’intérêt classiquement présentés comme les seuls leviers des pouvoirs publics sur l’économie mondialisée.
 
Les Rencontres Économiques ayant lieu à Aix en Provence, la France a également été prise pour objet de cette réflexion rafraîchissante dans le monde de la réflexion économique. Leurs diagnostics et recommandations à l’égard de l’Hexagone se trouvent aussi à l’écart des convenances. Au déficit de compétitivité des entreprises françaises, ils proposent un « transfert massif des charges patronales vers la CSG » afin de permettre aux acteurs économiques de dégager les ressources nécessaires à innover et à améliorer la qualité de leur production. Pour parer à la situation des jeunes, ils appellent à une rationalisation et une optimisation du dispositif éducatif et notamment aux échelons supérieurs selon des critères de « rentabilité de l’accumulation du capital humain ». Ils souhaitent également l’introduction généralisée d’un « contrat de travail unique à durée indéterminée » associée à la flexibilité pour faciliter l’accès à l’emploi des travailleurs non expérimentés.
 
Publiée à la suite du cycle de conférence, la déclaration finale des Rencontres Économiques d’Aix en Provence constitue un aperçu optimiste de ce que pourrait être l’avenir économique des pays développés et de la France. Aussi originales que les recommandations des invités du Cercles des Économistes puissent paraître, elles n’en restent pas moins tout à fait envisageables. Elles supposent néanmoins une grande volonté politique et ne peuvent espérer se développer que depuis l’échelle nationale. À cet égard, on pourrait penser que la présence de membres, anciens et nouveaux du gouvernement français, au cours de ces rencontres pourrait véritablement influencer le personnel politique français.





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