Alexis Kohler à la Société Générale : une nomination qui intrigue la place financière
C’est un fait : Alexis Kohler quittera l’Élysée à la mi-avril 2025 pour devenir, dès juin, directeur général adjoint de la Société Générale. Le groupe bancaire l’a officiellement confirmé dans un communiqué le 28 mars 2025. Alexis Kohler prendra la présidence de la banque d’investissement du groupe, supervisera les opérations de fusions-acquisitions, les marchés de capitaux actions, ainsi que le financement d’acquisition. Il chapeautera également la direction des ressources humaines, la communication et le secrétariat général.
Sous la houlette du directeur général Slawomir Krupa, auquel il sera directement rattaché, Kohler intégrera le comité exécutif du groupe. Cette reconversion est aussi spectaculaire que stratégique. Et elle soulève immédiatement une question : comment un homme si profondément immergé dans les rouages de l’État peut-il, sans hiatus, embrasser des fonctions aussi sensibles dans une entité financière cotée ?
Sous la houlette du directeur général Slawomir Krupa, auquel il sera directement rattaché, Kohler intégrera le comité exécutif du groupe. Cette reconversion est aussi spectaculaire que stratégique. Et elle soulève immédiatement une question : comment un homme si profondément immergé dans les rouages de l’État peut-il, sans hiatus, embrasser des fonctions aussi sensibles dans une entité financière cotée ?
Alexis Kohler, de l’État à la banque : une trajectoire balisée dans l’ombre de Macron
Pilier de l’appareil macroniste depuis le premier jour, Kohler n’était pas un simple collaborateur. Il était le bras droit du chef de l’État, l’architecte silencieux du quinquennat, celui qui coordonnait les ministères depuis l’arrière-cuisine de l’Élysée.
Il suffit de parcourir son parcours pour saisir la logique de cette ascension. Diplômé de l’Essec et de l’ENA, il a travaillé à Bercy, a été directeur de cabinet de Pierre Moscovici puis d’Emmanuel Macron au ministère de l’Économie, avant de rejoindre Mediterranean Shipping Company (MSC), géant du transport maritime… avec lequel il a été mis en cause dans une affaire de possible prise illégale d’intérêts. Une affaire encore dans les mémoires.
Il avait déjà, à l’époque, fait la navette entre public et privé. En somme, Alexis Kohler ne se reconvertit pas : il continue à circuler entre les deux sphères, comme tant d'autres figures de la macronie.
Il suffit de parcourir son parcours pour saisir la logique de cette ascension. Diplômé de l’Essec et de l’ENA, il a travaillé à Bercy, a été directeur de cabinet de Pierre Moscovici puis d’Emmanuel Macron au ministère de l’Économie, avant de rejoindre Mediterranean Shipping Company (MSC), géant du transport maritime… avec lequel il a été mis en cause dans une affaire de possible prise illégale d’intérêts. Une affaire encore dans les mémoires.
Il avait déjà, à l’époque, fait la navette entre public et privé. En somme, Alexis Kohler ne se reconvertit pas : il continue à circuler entre les deux sphères, comme tant d'autres figures de la macronie.