Distribution alimentaire : Rungis va se décarboner grâce au train

Le marché de Rungis entreprend une révolution écologique au travers d'un projet ambitieux « d'autoroute ferroviaire ». Soutenu par l’État et avec un investissement de 36 millions d’euros, tel que le rapportent nos confrères des Echos, ce projet consiste à construire un nouveau terminal ferroviaire en plein cœur de Rungis d'ici à 2026. 

Semmaris, qui est en charge de la gestion du Marché d'Intérêt National de Rungis (MIN), vise ainsi à être en capacité d'assurer entre 6 et 8 allers-retours par jour, en France et à l'étranger, grâce à son nouveau terminal ferroviaire d'ici à 2030. Semmaris a choisi la compagnie ferroviaire Viia, une filiale de la SNCF, pour assurer le transport des marchandises.

Avec un flux de pas moins de 25 000 camions entrants par jour, Semmaris vise à réduire considérablement les émissions de carbone générées par le transport routier, premier émetteur de CO2 en France (environ 30 % des émissions). Dès 2026, le nouveau terminal ferroviaire de Rungis devrait permettre de réduire de 65 000 le nombre de camions qui passent chaque année par le marché. Semmaris a pour objectif de diminuer de 30 % les émissions de carbone du marché d'ici à 2030, ce qui équivaut à 37 000 tonnes d'émissions par an.

Le projet d'autoroute ferroviaire de Semmaris pour Rungis inclut également la réactivation du « train des primeurs » qui relie Perpignan au site du marché. Actuellement à l’arrêt, ce train évite normalement que 9 000 camions aient à circuler chaque année sur les routes. La modernisation du terminal et la recherche d’un nouvel exploitant devraient permettre la reprise du service en 2026. Pour garantir la rentabilité de cette ligne, Semmaris envisage d’étendre ses destinations, notamment vers Barcelone.