Carnets du Business


           

Dissolution de l'Assemblée nationale : trois mois de croissance en moins




Jeudi 4 Juillet 2024


La dissolution récente de l'Assemblée nationale, décidée par le président Emmanuel Macron, a suscité une vive réaction de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME). Selon François Asselin, son président, la France aurait perdu un trimestre de croissance économique en raison de l'instabilité politique engendrée par cette dissolution.



L’instabilité politique plombe la croissance française

François Asselin, lors de son intervention sur BFM Business le 3 juillet 2024, a souligné que la période d'incertitude politique a conduit les entrepreneurs à adopter une attitude prudente. « Avant de se jeter à l'eau, les entrepreneurs font d'abord attention à leur avenir proche », a-t-il déclaré. L'instabilité politique actuelle, caractérisée par des élections législatives anticipées et des programmes politiques jugés inquiétants, a incité de nombreux entrepreneurs à suspendre leurs investissements et leurs recrutements.

Le président de la CPME a affirmé que « dans un environnement instable, peu lisible, un entrepreneur se met en mode pause ». Cette attitude d'attentisme a eu des répercussions directes sur la croissance économique du pays. « On a perdu un trimestre de croissance qu'on ne rattrapera pas », a-t-il déploré, mettant en lumière les effets immédiats de l'instabilité politique sur l'économie française.

Un risque de sanction de la part des marchés

Le président de la CPME n'a pas hésité à critiquer les programmes économiques des principales formations politiques en lice. Il a qualifié le programme du Nouveau Front populaire « d'effrayant » et celui du Rassemblement National de « perfectible ». Il s’oppose notablement à la retraite à 60 ans, voulue par le RN comme le NFP, mais aussi à la réinstauration de l’ISF ou à un retour en arrière concernant la réforme de l’assurance-chômage.

Mais c’est pour la suite que le risque est élevé. Il juge que les conséquences économiques de l'application de ces programmes seraient lourdes. « À la moindre faute de carre en matière économique, la sanction sera immédiate de la part des marchés, qui sont ceux qui nous prêtent de l'argent », anticipe-t-il.

Paolo Garoscio




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