Dans la tourmente, Atos joue ses dernières cartes

Atos est à la recherche de 1,2 milliard d'euros pour éviter une lourde dilution pour ses actionnaires. Dans ce contexte tendu, le soutien de Walter Butler, en ralliement au plan de sauvetage orchestré par Onepoint, a donné un nouvel élan à l'action d'Atos en bourse. Ce plan de sauvetage est d'autant plus crucial que la société tente de restructurer sa dette, notamment en convertissant la moitié de ses 4,8 milliards d'euros de dette en actions. L'État français, manifestant un intérêt stratégique, envisage une participation active, soulignant l'importance des activités d'Atos pour la souveraineté nationale.

La mobilisation de partenaires stratégiques tels que Butler Industries et Onepoint témoigne de la confiance et du potentiel vu dans Atos pour un retournement de situation. L'État, notamment par un financement de 450 millions d'euros dont 50 millions directement par l'État, marque une étape décisive, marque également sa reconnaissance de la valeur stratégique d'Atos dans le secteur des technologies et de l'informatique en France.

Dans le contexte actuel, plusieurs scénarios financiers sont envisageables pour Atos. D'une part, la réussite du plan de sauvetage pourrait mener à une stabilisation de la situation financière et une reprise graduelle de la croissance. D'autre part, l'échec de ces initiatives pourrait contraindre l'entreprise à envisager des mesures plus drastiques, y compris une restructuration plus profonde ou une vente partielle des activités.

Avec le soutien renouvelé des partenaires et de l'État, un scénario optimiste envisage un Atos renforcé, allégé de sa dette et prêt à reconquérir sa place sur le marché. Toutefois, le chemin vers la récupération reste semé d'embûches, avec des défis tels que la confiance des investisseurs à regagner et la compétitivité à améliorer dans un secteur en constante évolution.