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Cybersécurité : le Japon va exclure des marchés publics Huawei et ZTE




Lundi 10 Décembre 2018


Le presse japonaise affirme que la réglementation des marchés seront modifiés pour plus de sécurité. Concrètement il devrait s’agir d’exclure les deux groupes Chinois Huawei et ZTE de ces marchés sensibles.



Creative Commons - Pixabay
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Si un groupe est moins cher, plus opérationnel et rapidement mis en exécution, il va nécessairement remporter un appel d’offres. Cette logique imparable dans une économie libre a cependant des angles morts comme le démontre le Japon. A en croire la presse locale, le pays s’apprête à modifier la réglementation des marchés publics pour exclure des opérateurs économiques identifiés. « Selon la presse locale du vendredi 7 décembre, qui cite des sources gouvernementales, les règles entourant ces marchés seront modifiées, lundi 10 décembre. A celles encadrant les coûts, les ministères et agences gouvernementales ajouteront une mention sur la prise en compte des aspects de sécurité. Sans entrer dans les détails, le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, a souligné « l’importance grandissante d’assurer la sécurité informatique des administrations » et déclaré vouloir travailler sur ce point « en actionnant différents leviers » » nous apprend Le Monde.

Ainsi, les questions de cybersécurité justifient de s’en prendre directement à des entreprises. « Le ministre de la défense, Takeshi Iwaya, a lui aussi évoqué la question de la cybersécurité, expliquant que son administration n’utilisait pas de produits Huawei ou ZTE par crainte de leurs relations avec le renseignement chinois. Huawei est très présent dans le secteur privé au Japon : elle est devenue, en 2011, la première entreprise chinoise à rejoindre la puissante confédération patronale, le Keidanren.  ZTE et Huawei n’ont pas réagi à l’annonce japonaise » continue le journal.

Le gouvernement chinois a de son côté pris la parole pour critiquer cette décision, qualifiée de préoccupante. « Nous espérons que la partie japonaise mettra en place un environnement favorable à une concurrence équitable pour les entreprises chinoises et ne fera rien qui puisse nuire à la coopération bilatérale et à la confiance mutuelle », a commenté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois.

En France, Huawei est sous étroite surveillance des autorités. Le magazines Challenges a révélé au début de l’été qu’un dispositif spécial, baptisé Cerbère, avait été mis en place pour s’assurer que le groupe chinois ne s’implantait pas dans les milieux sensibles.

Joseph Martin

Dans cet article : Cybersécurité, Huawei, Le Monde, ZTE



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