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Crise économique : les dividendes des actionnaires sur la sellette




Lundi 30 Mars 2020


Les dividendes promis aux actionnaires seront-ils versés lorsque la vague économique de la crise sanitaire actuelle s’abattra sur nos entreprises ? La question a été posée par de nombreuses personnalités et le gouvernement appelle les entreprises cotées à la responsabilité.



Creative Commons - Pixabay
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Voir dans les dividendes uniquement le signe d’un capitalisme devenu fou est simpliste. Les dividendes permettent aux entreprises de lever des fonds, et donc à créer de la richesse et payer des salaires. Pour autant, les exemples de déviances sont nombreux et dans cette période particulière que nous vivons, l’appel à la responsabilité lancé par le gouvernement gagnerait à être entendu.

« Comme il l'avait déjà fait le 24 mars dans la foulée de l'annonce du plan de soutien aux entreprises, le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire a de nouveau le 27 mars exhorté les entreprises, en particulier les plus grandes, à « faire preuve de la plus grande modération sur le versement des dividendes » cette année. Mais il est allé plus loin en conditionnant tout octroi de prêts et tout report de charges et d'impôts de la part de l'Etat » rapporte Le Parisien-Aujourd’hui en France.

En décrétant que les entreprises qui auront été soutenues par l’Etat ne pourront rien verser à leurs actionnaires en 2020, le ministre souligne le point central de ce sujet complexe. La logique en ce temps de crise économique imminent est de sauvegarder les entreprises pour éviter l’ampleur du drame. Or les efforts financiers titanesques annoncés par l’Etat ont été faits à quelques jours du début de la saison des dividendes. En effet, la plupart des entreprises versent entre avril et juin ce qui doit être versé pour l’année précédente. Mais alors que les entreprises annoncent qu’elles vont avoir du mal à faire face à la situation, chaque économie de trésorerie peut être cruciale. Mais pour celles qui n’ont pas sollicité d’aide du gouvernement et qui sont totalement privées, l’Etat ne peut rien faire d’autre que suggérer. D’autant que selon les secteurs ou les circonstances, il n’y a pas forcément de raison de déroger à la règle.

Joseph Martin




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