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Crédits immobiliers : les banques attentives à des critères de plus en plus restrictifs




Jeudi 28 Avril 2022


Dans un contexte d’inflation et d’instabilité économique, les banques tiennent de plus en plus compte de critères autre que les revenus et le taux d’endettement. Les demandes d’apports augmentent et une attention particulière est portée sur le reste à vivre.



Creative Commons - Pixabay
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Si tout augment, les montants nécessaires pour le reste à vivre suivent automatiquement. Et alors que les critères d’obtention d’un emprunt immobilier se sont raidis en début d’année, les banques sont plus scrupuleuses dans une période d’inflation forte. 
 
Depuis le 1er janvier 2022, le taux d’endettement de 35% est devenu obligatoire sauf rares exceptions et la durée du prêt ne peut plus dépasser 25 ans (27 pour du neuf). Bien que les banques puissent déroger à ses règles pour un prêt sur cinq, le contexte économique les pousse plutôt à redoubler de prudence. 
 
C’est ce que note Le Figaro, qui résume la situation  : « à force d'entendre parler d'endettement, les particuliers ont sans doute cru qu'il suffisait de ne pas dépasser le taux maximum de 35% pour obtenir un crédit immobilier. Que nenni ! Certes, la demande est souvent refusée automatiquement (hors dossiers dérogatoires) si ce seuil est dépassé. Mais ce n'est pas pour autant que vous décrocherez systématiquement le fameux sésame si votre taux d'endettement est inférieur à 35%. Vous devez également soigner d'autres critères que les banques scrutent avec attention. En tête le fameux reste-à-vivre (le minimum légal nécessaire pour payer les dépenses du quotidien comme l'alimentaire, l'habillement, les transports ou encore les loisirs, NDLR) qui doit permettre aux emprunteurs de faire face à l'inflation galopante. Dès lors, en plus d'un apport d'au moins 10% du montant du logement, une épargne de plusieurs milliers voire dizaines de milliers d'euros, qui ne sera pas utilisée pour financer l'achat du bien, est plus que recommandée. Elle vous permettra d'éviter de souscrire un crédit à la consommation en cas de dépenses imprévues ».
 
Une des conséquences de cette nouvelle méfiance a été le refus de certains prêts à cause des dépenses anticipées de carburants ou de trajets pour des personnes qui cherchaient à s’éloigner de leur lieu de travail après les confinements successifs. Les banques peuvent ainsi estimer qu’un taux d’endettement à 30% est plus raisonnable en raison de l’augmentation des dépenses. Une tendance qui pourrait s’accentuer avec la crise énergétique et l’inflation galopante.

Joseph Martin




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