Bruxelles en chef d’orchestre de projets hors normes à la pointe de la technologie de domaines stratégiques. Voilà le rêve que caresse la Commission européenne avec son plan d’action pour favoriser les synergies entre les industries civile, spatiale et de défense. « Ce plan d'action s'inscrit dans un contexte particulier: pour la première fois, les fonds européens ouvrent des perspectives en ce qui concerne le renforcement de l'innovation européenne, grâce à l'étude et à l'exploitation du potentiel de rupture de technologies au croisement d'utilisations dans les secteurs civil, spatial et de la défense, telles que l'informatique en nuage, les processeurs, le cyber-renseignement, l'intelligence quantique et l'intelligence artificielle » explique le communiqué de la Commission.
Trois principaux objectifs ont été mis en exergue : « renforcer la complémentarité entre les programmes et instruments pertinents de l'UE ayant trait à la recherche, au développement et au déploiement afin d'améliorer l'efficience des investissements plus efficients et l'efficacité des résultats (synergies); encourager l'octroi de fonds européens en faveur de la recherche et du développement, y compris dans les domaines spatial et de la défense, ayant des retombées positives, sur les plans économique et technologique, pour les citoyens européens (spin-offs); faciliter l'utilisation des résultats de la recherche menée par l'industrie civile et de l'innovation axée sur la société civile dans le cadre des projets européens de coopération en matière de défense (spin-ins). »
Des directions de principe qui sont accompagnées de onze « actions ciblées » également listée par le communiqué. Parmi ces dernières, on retient surtout la plus concrète et sur laquelle l’initiative sera évaluée : « préparer le lancement de trois projets phares susceptibles de changer la donne, à savoir les technologies des drones, qui renforcent la compétitivité de l'industrie de l'Union dans ce domaine technologique essentiel présentant une importante dimension «défense», une connectivité spatiale sécurisée, qui devrait fournir un système de connectivité résilient et une connectivité à haut débit fondés sur le chiffrement quantique partout en Europe, ainsi que la gestion du trafic spatial, nécessaire pour éviter les collisions pouvant résulter de la multiplication de satellites et de débris spatiaux tout en garantissant un accès autonome à l'espace. »