Carnets du Business


           

Conditions de vente : le PDG de TGV remet les pendules à l'heure sur les réseaux




Jeudi 19 Septembre 2024


Alain Krakovitch, directeur de TGV-Intercités, ne mâche pas ses mots. Fatigué des critiques à répétition à l'encontre de la SNCF, il a choisi de s'exprimer directement sur les réseaux sociaux pour défendre les récentes décisions de l'entreprise ferroviaire. Que ce soit sur les nouvelles règles de réservation, la gestion des bagages ou la fin des chèques-vacances papier, Alain Krakovitch estime que la presse en fait trop, et surtout, qu'elle est de mauvaise foi. Sur X (anciennement Twitter), il a tenu à répondre aux polémiques qu'il juge infondées et exagérées.



Seul 1% des transactions passent par des chèques-vacances

Dès le 1ᵉʳ janvier 2025, la SNCF n'acceptera plus les chèques-vacances papier pour l'achat de billets de train. Cette décision, qui fait couler beaucoup d'encre, est pourtant, selon le PDG de TGV-Intercités, Alain Krakovitch, purement logique. Il souligne que moins de 1 % des paiements de billets TGV sont effectués via ces titres en version papier, bien que l'Agence nationale pour les Chèques-Vacances (ANCV) ait indiqué que 45 % des utilisateurs préfèrent encore ce format. 

Alain Krakovitch a été clair : cette décision s'inscrit dans la continuité d'une digitalisation des services de la SNCF, le but étant de faciliter à terme l'expérience utilisateur. La mise en place des chèques numériques permet des transactions plus rapides et plus sûres via des plateformes comme SNCF Connect. 

Une directive européenne derrière les conditions de réservations et les bagages

Les critiques sur les nouvelles règles de réservation de sièges n’ont pas manqué non plus. Selon la presse, depuis septembre 2024, les voyageurs doivent en effet s'installer à leur siège dans les 15 minutes suivant le départ, faute de quoi leur réservation est annulée. Cette décision, vivement critiquée dans les médias, a été qualifiée de « polémique infondée » par Alain Krakovitch. Il rappelle que cette règle existe depuis longtemps et vise à améliorer l'expérience des voyageurs, en libérant rapidement les places vacantes pour ceux en correspondance ou sans réservation. Le PDG a tenu à préciser que cette pratique s’inscrit dans une directive européenne, en place depuis plusieurs années. L’inscription de cette règle dans les Conditions Générales de Vente (CGV) de la SNCF est purement informative et ne devrait pas surprendre les voyageurs réguliers. Alain Krakovitch a réagi fermement en ligne, dénonçant une fausse controverse amplifiée par les médias, allant jusqu'à la qualifier de campagne de « bashing » sur X (ex-Twitter).  


Concernant la politique de gestion des bagages, la SNCF a introduit de nouvelles règles limitant le nombre et la taille des valises que chaque passager peut embarquer. Chaque voyageur est désormais autorisé à transporter deux grands bagages et un bagage à main. En cas de non-respect de ces consignes, une amende de 50 euros, voire 150 euros en cas de gêne dans les couloirs, est prévue. Là encore, Alain Krakovitch rappelle que ces règles sont similaires à celles appliquées dans le secteur aérien, où elles ne suscitent pas de telles réactions : « Personne ne s’étonne de payer un surplus pour les bagages en avion », a-t-il commenté.  

Axelle Ker




Recherche

Rejoignez-nous
Twitter
Rss
Facebook




L'actualité économique avec le JDE






2ème édition, revue et augmentée