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But tenté par une opération de reprise partielle de Conforama




Lundi 18 Mai 2020


La fragilité de Conforama s’est accentuée ces dernières semaines dans un contexte particulièrement difficile pour les commerces. Mais But de son côté voit dans la conjoncture une opportunité et envisage d’entamer la reprise des activités de son concurrent historique.



Creative Commons - Pixabay
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Qu’elle semble lointaine cette époque où Conforama pouvait se permettre de sponsoriser la Ligue 1 de football. Après des crises successives, le Covid-19 et la fermeture des commerces a été le coup de trop pour le groupe. Une situation que le rival But voit comme une opportunité. Début mai, une offre d’alliance industrielle a été envoyée à son concurrent en difficulté. « Il consiste en un rachat d’une cinquantaine de magasins Conforama dans des zones périurbaines où But n’est pas présent. Contactée, les directions des deux groupes n’ont pas souhaité faire de commentaires. L’offre de But concernerait environ 2.000 des 7.600 salariés du groupe en France. Conforama doit d’ailleurs lancer un plan de sauvegarde de l’emploi qui vise à supprimer 1.900 postes. "But est en embuscade pour profiter de la fragilité de Conforama pour le racheter" explique un concurrent du secteur. Le groupe souffre d’un manque à gagner de 360 millions d’euros de chiffre d’affaires depuis le début du confinement. Les 50 millions d’euros de cash sont insuffisants pour payer les 150 millions d’euros de factures à ses fournisseurs. Ce manque cruel de trésorerie ne lui a permis d’ouvrir que 19 magasins sur 165 la semaine passée » raconte BFM Business

En parallèle, Conforama est en négociation cruciale pour la négociation d’un prêt de 322 millions d’euros avec garanti de l’Etat à hauteur de 90%. « Bercy a déjà fait un effort puisque sa garantie est généralement de 70% pour les entreprises de la taille de Conforama. Mais au même titre qu’Air France, Conforama est un "cas d’urgence" qui compte 8.600 salariés en France. Sauf que les négociations sont tendues depuis plusieurs semaines avec les banques. LCL, Crédit du Nord, BNP Paribas et HSBC doivent prendre le risque financier des 10% restant, soit 32 millions d’euros » précise la chaine d’infos économiques. 

Joseph Martin

Dans cet article : BFM Business, Bt, Conforama, fragilité



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