Proposer jusqu’à 40 % de la couverture nationale d’ici le mois d’octobre.
Le réseau 4G de Bouygues Telecom devrait couvrir une dizaine de villes avant l’été et plus d’une centaine dès le 1er octobre. Ainsi, à cette date, l’opérateur aura la faculté de proposer un réseau national, avec une couverture de l’ordre de 40 % de la population. Bouygues dispose de différentes fréquences pour établir la couverture de son réseau 4G (en l’occurrence principalement les bandes de fréquences 800 MHz et 2600 MHz). Mais là où l’opérateur dispose d’un avantage face à ses concurrents, c’est qu’il a reçu l’accord de la part de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) d’exploiter les bandes fréquences de 1800 MHz (couramment utilisées pour la 2G) pour diffuser son réseau 4G. Ainsi, l’opérateur disposera d’une couverture conséquente dès les premiers mois de sa mise en place. Le très haut débit sera alors disponible pour 40 % de la population, ce qui constitue un sérieux avantage concurrentiel. Déjà, les trois autres opérateurs, Orange, SFR et Free Mobile s’y étaient opposés avant que l’Autorité de régulation ne donne son aval. En tout état de cause, cette couverture propose assurément pour les clients, un accès Internet très haut-débit quasi national.
Par ailleurs, les opérateurs concurrents à Bouygues (hors Free Mobile) ont la possibilité d’étendre leur autorisation d’exploitation des bandes de fréquence 1800 MHz à une application du réseau 4 G. Free pourra disposer d’une restitution des fréquences utilisées par les autres opérateurs du marché.
Par ailleurs, les opérateurs concurrents à Bouygues (hors Free Mobile) ont la possibilité d’étendre leur autorisation d’exploitation des bandes de fréquence 1800 MHz à une application du réseau 4 G. Free pourra disposer d’une restitution des fréquences utilisées par les autres opérateurs du marché.
Retrouver une clientèle que l’arrivée de l’opérateur Free a fait s’envoler
L’objectif se place dans la suite logique d’une reconstruction de la clientèle, suite à l’ouverture du marché de téléphonie mobile à un quatrième opérateur, Free Mobile. En proposant un avantage technologique et une offre de qualité, les trois fournisseurs téléphoniques historiques se positionnent concrètement sur le segment de la qualité du service proposé. Pour Bouygues Telecom il s’agit avant tout de reprendre la voie de la croissance et de l’innovation après les conséquences de l’introduction de Free Mobile dans le marché et l’attraction de ses offres à prix cassés. C’est ainsi qu’après un plan de départs volontaires de 542 personnes en 2012, l’entreprise pourrait à nouveau employer 200 personnes pour soutenir le déploiement de la 4G.
Question prix, l’offre mobile devrait à terme être en moyenne 5 euros plus chère que les forfaits Internet classiques. Pour l’heure, une offre est lancée à destination des familles (entendue dans un sens large ici, puisque que toute personne vivant au sein du même foyer est susceptible d’entrer sous la dénomination « famille »). Il faut toutefois être déjà détenteur d’une box Internet pour profiter de l’offre, mais nul besoin d’être abonné à la téléphonie fixe ni à des forfaits élevés. Et si Free pourrait bientôt entrer dans la téléphonie 4G, Bouygues n’en reste pas moins confiant quant au caractère séduisant de son offre, particulièrement destinée à la clientèle de ses concurrents.
Pour autant, si l’on passe outre les effets d’annonce, proposer un service 4G permettant de télécharger un film en 55 secondes(1) (700 mégaoctets environ, dans un format léger) avec un débit de transfert allant jusqu’à 115 mégabits par seconde apparait incohérent au regard des limites de consommation qu’imposent les forfaits : 2 à 5 gigaoctets mensuels (environ l’équivalent de 3 à 7 films). Il serait alors dans l’absolu possible d’épuiser son forfait en trois à six minutes trente, selon le forfait dont on dispose. La nouvelle génération 4G sera donc loin d’être exploitée à son maximum.
On se souviendra en outre, de l’entente entre les trois opérateurs mobiles Orange France Télécom, SFR et Bouygues Télécom entre 1997 et 2003 sanctionnée par une décision du Conseil de la concurrence(2) d’un montant total de 534 millions d’euros dont 256 pour Orange, 220 pour SFR et 58 pour Bouygues. Cette décision condamnait particulièrement l’entrave au jeu de la concurrence par la réduction de l’intensité de la concurrence, notamment due aux échanges mensuels d'informations stratégiques portant sur les nouveaux abonnements et les résiliations entre les trois opérateurs. La concurrence semble aujourd’hui établie de manière réglementaire, et les effets de l’entrée de l’opérateur Free n’ont pas fini de peser sur le jeu de la concurrence. Pour le consommateur, la possible arrivée de Free Mobile sur le réseau 4G reste donc une bonne nouvelle.
Question prix, l’offre mobile devrait à terme être en moyenne 5 euros plus chère que les forfaits Internet classiques. Pour l’heure, une offre est lancée à destination des familles (entendue dans un sens large ici, puisque que toute personne vivant au sein du même foyer est susceptible d’entrer sous la dénomination « famille »). Il faut toutefois être déjà détenteur d’une box Internet pour profiter de l’offre, mais nul besoin d’être abonné à la téléphonie fixe ni à des forfaits élevés. Et si Free pourrait bientôt entrer dans la téléphonie 4G, Bouygues n’en reste pas moins confiant quant au caractère séduisant de son offre, particulièrement destinée à la clientèle de ses concurrents.
Pour autant, si l’on passe outre les effets d’annonce, proposer un service 4G permettant de télécharger un film en 55 secondes(1) (700 mégaoctets environ, dans un format léger) avec un débit de transfert allant jusqu’à 115 mégabits par seconde apparait incohérent au regard des limites de consommation qu’imposent les forfaits : 2 à 5 gigaoctets mensuels (environ l’équivalent de 3 à 7 films). Il serait alors dans l’absolu possible d’épuiser son forfait en trois à six minutes trente, selon le forfait dont on dispose. La nouvelle génération 4G sera donc loin d’être exploitée à son maximum.
On se souviendra en outre, de l’entente entre les trois opérateurs mobiles Orange France Télécom, SFR et Bouygues Télécom entre 1997 et 2003 sanctionnée par une décision du Conseil de la concurrence(2) d’un montant total de 534 millions d’euros dont 256 pour Orange, 220 pour SFR et 58 pour Bouygues. Cette décision condamnait particulièrement l’entrave au jeu de la concurrence par la réduction de l’intensité de la concurrence, notamment due aux échanges mensuels d'informations stratégiques portant sur les nouveaux abonnements et les résiliations entre les trois opérateurs. La concurrence semble aujourd’hui établie de manière réglementaire, et les effets de l’entrée de l’opérateur Free n’ont pas fini de peser sur le jeu de la concurrence. Pour le consommateur, la possible arrivée de Free Mobile sur le réseau 4G reste donc une bonne nouvelle.
(1)http://www.corporate.bouyguestelecom.fr/notre-reseau/reseau-mobile.
(2)L’affaire dans sa globalité n’est achevée qu’en 2012 par le rejet du pourvoi en cassation formulé par Orange France au sujet de la décision du Conseil de la concurrence.