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Baisse de 11 % des projets d’investissements directs étrangers en Europe en 2009




Vendredi 4 Juin 2010


Paris, 2 juin 2010 – La neuvième étude sur l’attractivité de l’Europe réalisée par Ernst & Young met en lumière des résultats contrastés en Europe en termes de projets d’investissements étrangers annoncés en 2009.



Baisse de 11 % des projets d’investissements directs étrangers en Europe en 2009
Malgré la crise économique, l’Europe est restée dans la course et a enregistré plus de 3 303 projets d’investissements – une baisse globale de 11 % par rapport à l’année précédente. Ce chiffre masque néanmoins de grandes disparités, au niveau local, entre les pays.
Marc Lhermitte, associé Ernst & Young et auteur de l’étude, précise que : « Les investisseurs européens tout comme ceux venant des États-Unis et d’Extrême-Orient se sont concentrés sur les grands marchés traditionnels. De façon générale, l’Europe centrale et orientale ainsi que de nombreux petits pays d’Europe de l’Ouest ont vu, quant à eux, leurs projets d’implantations diminuer drastiquement – un mouvement qui s’est opéré au profit de marchés économiques plus importants et offrant davantage de sécurité aux investisseurs tels que le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne. »

Investissements par secteur : un paysage contrasté

Les secteurs exigeant des investissements lourds ou bien traditionnellement tournés vers l’Europe centrale et orientale ont généralement souffert en 2009, de même que ceux associés à une économie en plein essor. Les projets dans les industries automobile et minière et dans les transports ont diminué fortement - à l’image des tendances observées dans les domaines des logiciels et des services professionnels.

En revanche d'autres secteurs, sans doute moins sensibles au ralentissement économique, comme les industries alimentaire, pharmaceutique et électrique, ont bénéficié d’un plus grand nombre de projets comparé à l’année dernière.

Où vont les investissements : les gagnants et les perdants

Les grandes économies européennes ont relativement bien maintenu leur capacité à attirer les investissements en 2009 : le nombre de projets recensés au Royaume-Uni n’a diminué que de 1 % alors qu’il a augmenté en France, en Italie et en Allemagne de respectivement 1 %, 4 % et 7 %.
Parmi les autres gagnants, figurent aussi la Russie, l’Ukraine et la Turquie, qui - à rebours des tendances observées chez leurs voisins d’Europe de l’Est - ont tous enregistré une augmentation du nombre de projets d’investissements recensés en 2009.

Toutefois, l’Europe dans son ensemble a vu son PIB baisser de 4 %. Ce résultat illustre donc le fait que la région a également compté de grands perdants. Au premier rang desquels apparaissent l’Espagne et l’ Irlande. Attirant particulièrement les investisseurs non européens depuis de nombreuses années, ces deux pays ont été spécialement touchés en 2009 et ont vu leur nombre de projets inévitablement chuter. Néanmoins, c’est en Pologne, en Hongrie, en Roumanie et en République tchèque que l’impact a été le plus fort avec une baisse collective de 40 % du nombre de projets - les investisseurs leur ayant préféré la stabilité offerte par les grands marchés occidentaux.

D’où viennent les investissements : les nouveaux clients de l’Europe

Le paysage est également contrasté en termes d’origine des projets. Les États-Unis, qui continuent de représenter environ un quart de la totalité des projets d’investissements en Europe, déclinent en nombres de projets – en valeur absolue et en valeur relative – tout comme l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France et le Japon qui, ensemble, comptent pour un autre quart du nombre des investissements directs étrangers.

Inversement, certains pays ont investi davantage en Europe en 2009 qu’en 2008. C’est notamment le cas de la Chine qui augmente de 30 % le nombre de ses projets, ceux-ci étant passés de 87 à 111. A cet égard, les projets chinois ont été la troisième source la plus importante de création d’emplois en Europe en 2009.

Vers une légère amélioration en 2010 ?

Outre une analyse des flux d’investissements étrangers recensés en Europe en 2009, le baromètre de l’attractivité Europe présente les perspectives d’investissements et les intentions des décideurs internationaux, au travers d’une analyse de plus de 800 entretiens réalisés en février 2010.

Bien qu’une majorité des décideurs interrogés (53%) déclarent qu’ils ne sont pas encore prêts d’investir en Europe, la situation semble s’améliorer par rapport à l’an passé. Marc Lhermitte précise : « Nous avons vu une nette accélération des annonces de projets au quatrième trimestre 2009, les investisseurs ayant repris confiance. Nonobstant les problèmes actuels concernant l'euro, nous espérons que l’année 2010 verra globalement une reprise - avec une légère hausse du nombre de projets et à tout le moins un nombre de créations d’emplois stable. »

Quelle sera l’attractivité globale de l’Europe de demain ?

Si les décideurs internationaux perçoivent encore l’Europe occidentale comme une région attractive (38 %) pour s’y implanter et investir - ils la classent en deuxième position derrière la Chine (39%) - ils sont plus sceptiques quant à l’attractivité de l’Europe centrale et de l’Est – une région qui arrivait pourtant au second rang mondial en 2009. Cette année, son taux d’attractivité a chuté de 42 % à 24 %.

Néanmoins, à plus long terme, les investisseurs continuent de considérer l’Europe centrale et orientale comme une priorité : 59 % d’entre eux la citent en troisième position des régions les plus attractives à trois ans, derrière la Chine (66 %) et l’Inde (61 %).

Jay Nibbe, Deputy Area Managing Partner, chez Ernst Young EMEIA souligne pourtant que : « D’après nos prévisions économiques sur la zone euro, la croissance du PIB devrait s’établir difficilement à 1 % en 2010 et, à moyen terme, n’être qu’un pâle reflet de celle des États-Unis et des marchés en développement dans le monde. »

Et d’ajouter : « Les gouvernements européens doivent relever le défi de l’attractivité : conserver et amener les entreprises à s’implanter sur le territoire doit être leur priorité. Ils doivent commencer à penser aux mesures concrètes à mettre en œuvre pour encourager l’esprit d’entreprendre et les investissements. Sans une action tangible, réelle et immédiate, l’Europe devra faire face à de réelles difficultés pour maintenir une croissance économique durable et significative. »

A propos de l’étude

L’étude 2010 d’Ernst & Young sur l’attractivité de l’Europe est basée sur une double analyse qui reflète les deux aspects suivants.
L’attractivité « réelle » de l’Europe pour les investisseurs étrangers. Notre évaluation de la réalité des IDE en Europe est fondée sur la base de données EIM (European Investment Monitor) d’Ernst & Young. Cette base de données unique suit les projets IDE ayant abouti à la création de nouvelles installations et/ou d’emplois. En excluant, les investissements de portefeuille, les fusions et les acquisitions, elle montre la réalité des investissements dans la production ou les services par les sociétés étrangères sur le continent.

L’attractivité « perçue » de l’Europe et de ses concurrents par les investisseurs étrangers. Nous définissons l’attractivité d’un lieu par un ensemble de paramètres : image, confiance des investisseurs et capacité d’un pays ou d’une région à offrir les meilleurs avantages concurrentiels aux projets IDE. L'enquête sur le terrain a été menée par l’Institut CSA en janvier et février 2010 sur la base d’entretiens téléphoniques auprès d’un échantillon représentatif de 814 décideurs internationaux.

A propos d’Ernst & Young

Ernst & Young est un leader mondial dans les métiers de l’assurance, de la fiscalité, des transactions et du conseil. Ses 144 000 employés dans le monde adhèrent à ses valeurs partagées et à son ferme engagement à offrir les normes de qualité les plus élevées. En aidant ses collaborateurs, ses clients et les communautés en général à réaliser leur potentiel, Ernst & Young crée une vraie différence.

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