Gazprom contre OMV : un litige commercial au cœur de la crise
L'origine immédiate de cette rupture réside dans un différend contractuel entre OMV et Gazprom. En 2022, OMV avait subi des interruptions de livraisons de gaz de la part de Gazprom, invoquant des violations contractuelles. Ces perturbations avaient conduit OMV à engager une procédure devant la Chambre de commerce internationale, laquelle a abouti à une décision arbitrale en faveur de la société autrichienne. La décision imposait à Gazprom de verser à OMV une compensation de 230 millions d’euros pour des livraisons non conformes.
En réponse, Gazprom a décidé de couper les exportations de gaz vers l’Autriche, une mesure qui, bien qu’extrême, peut être interprétée comme une tentative de limiter l’effet domino que cette décision pourrait avoir sur ses autres relations contractuelles. Pour Gazprom, céder à l’arbitrage aurait pu être perçu comme un aveu de faiblesse, créant un précédent pour d'autres litiges similaires avec ses partenaires européens.
En réponse, Gazprom a décidé de couper les exportations de gaz vers l’Autriche, une mesure qui, bien qu’extrême, peut être interprétée comme une tentative de limiter l’effet domino que cette décision pourrait avoir sur ses autres relations contractuelles. Pour Gazprom, céder à l’arbitrage aurait pu être perçu comme un aveu de faiblesse, créant un précédent pour d'autres litiges similaires avec ses partenaires européens.
OMV face à un fournisseur dominant
OMV se trouve dans une position délicate. Historiquement, la société autrichienne a été l’un des premiers clients européens de Gazprom, une relation qui s’est intensifiée au fil des décennies. Avant le début du conflit en Ukraine, OMV dépendait fortement du gaz russe, qui représentait près de 90 % de ses approvisionnements. Toutefois, depuis 2022, l'entreprise a travaillé à réduire cette dépendance en diversifiant ses sources d'approvisionnement, notamment via des contrats avec des fournisseurs en Allemagne, en Italie et aux Pays-Bas. Malgré ces efforts, OMV reste exposée aux fluctuations des prix du gaz et à la volatilité du marché européen.
Pour Gazprom, cette décision reflète une stratégie duale. D'un côté, le géant russe cherche à protéger sa position sur les marchés où il conserve une influence. En coupant l'approvisionnement à l’Autriche, il envoie un message clair à ses autres partenaires : toute tentative de recours juridique contre Gazprom pourrait entraîner des représailles économiques immédiates. D’un autre côté, cette décision s’inscrit dans une logique de recentrage stratégique. Depuis le début de la guerre en Ukraine, Gazprom a réduit drastiquement ses exportations vers l’Europe et s’est tourné vers des marchés asiatiques, notamment la Chine.
Pour Gazprom, cette décision reflète une stratégie duale. D'un côté, le géant russe cherche à protéger sa position sur les marchés où il conserve une influence. En coupant l'approvisionnement à l’Autriche, il envoie un message clair à ses autres partenaires : toute tentative de recours juridique contre Gazprom pourrait entraîner des représailles économiques immédiates. D’un autre côté, cette décision s’inscrit dans une logique de recentrage stratégique. Depuis le début de la guerre en Ukraine, Gazprom a réduit drastiquement ses exportations vers l’Europe et s’est tourné vers des marchés asiatiques, notamment la Chine.