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Automobile : en perte de vitesse, Volkswagen pense à fermer ses usines historiques




Mardi 3 Septembre 2024


L'industrie automobile européenne traverse une période particulièrement difficile. En raison de la baisse de ses ventes, le lundi 2 septembre 2024, Olivier Blume, PDG du groupe automobile Volkswagen, a annoncé un plan de restructuration massif. Pour la première fois de son existence, le groupe automobile envisage de fermer plusieurs de ses sites de production historiques en Allemagne.



Volkswagen lance dans un plan de restructuration massif

Volkswagen, qui, grâce à ses 10 marques automobiles, n'est autre que le deuxième groupe automobile au monde, se trouve dans une situation plus que critique. Le groupe automobile met en place un plan de restructuration drastique pour économiser 10 milliards d'euros d'ici 2026. Les usines historiques du constructeur automobile sont sur la sellette, comme l'a laissé entendre le PDG du groupe, Olivier Blume  : « des fermetures d'usines sur les sites de production de véhicules et de composants ne peuvent plus être exclues » (AFP). Ce dernier a par ailleurs a tenu à souligner le fait que « l'industrie automobile européenne se trouve dans une situation très exigeante et grave ».


Les usines d'Osnabrück et de Dresde de la marque VW du groupe sont particulièrement menacées. Thomas Schaefer, directeur de la marque VW, a affirmé que « la situation est extrêmement tendue et ne peut être surmontée par de simples mesures de réduction des coûts ». Des milliers d'emplois pourraient bientôt être supprimés. Le syndicat IG Metall a réagi vivement, qualifiant ce plan d'« irresponsable ».   

 


Un bénéfice net en recul de 4,2% sur un an

Malgré le fait d'avoir été un bon élève de l'Union européenne en électrifiant sa gamme, celle-ci ne séduit pas les Européens : les ventes de véhicules électriques de Volkswagen affichaient déjà une baisse de 24,3 % au premier semestre de 2024. Le groupe automobile a vu son bénéfice net baisser de 4,2 % , atteignant 3,63 milliards d'euros au second trimestre de 2024.

Plusieurs raisons expliquent cette performance décevante : la situation géopolitique, notamment la guerre en Ukraine, qui a fait grimper les coûts des constructeurs automobiles européens, et entraîner une pénurie des composants pour les véhicules électrique, la concurrence des constructeurs chinois, et la fin des aides publiques à l'achat d'un véhicule électrique neuf en Allemagne, son marché historique.  

Axelle Ker




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