Une hausse qui inquiète le gouvernement et les bénéficiaires
L'année 2023 a marqué un tournant dans le secteur de la santé avec une hausse significative des dépenses, dépassant largement les prévisions initiales. Selon les données récentes de la Mutualité Française, les dépenses de santé ont connu une augmentation de 6%, surpassant les anticipations de 3 à 4%. Cette croissance est attribuable à plusieurs éléments, dont l'augmentation des rémunérations des professionnels de santé et une consommation plus élevée de soins.
Cette évolution est d'autant plus marquée avec la mise en œuvre de la réforme du "100% santé" et l'augmentation du ticket modérateur pour les soins dentaires, des facteurs qui pèsent lourdement sur les finances des mutuelles. Le ministre a exprimé son inquiétude face à ces augmentations et encourage les Français à comparer et, si nécessaire, à changer de mutuelle. Toutefois, cette option reste limitée pour de nombreux salariés, en raison de la généralisation des complémentaires santé en entreprise depuis 2016.
Cette évolution est d'autant plus marquée avec la mise en œuvre de la réforme du "100% santé" et l'augmentation du ticket modérateur pour les soins dentaires, des facteurs qui pèsent lourdement sur les finances des mutuelles. Le ministre a exprimé son inquiétude face à ces augmentations et encourage les Français à comparer et, si nécessaire, à changer de mutuelle. Toutefois, cette option reste limitée pour de nombreux salariés, en raison de la généralisation des complémentaires santé en entreprise depuis 2016.
Pourquoi une telle hausse des mutuelles ?
Face à cette situation, les mutuelles anticipent une augmentation record de leurs primes en 2024. L'enquête de la Mutualité Française prévoit une hausse moyenne des cotisations de 8,1%, un niveau jamais atteint auparavant. Cette augmentation se répartit entre 7,3% pour les contrats individuels et jusqu'à 9,9% pour les contrats collectifs obligatoires, avec des pics pouvant atteindre 11,7% pour certains contrats. Ces chiffres, issus d'une enquête menée auprès de 38 mutuelles, affectent directement près de 18,7 millions de personnes.
Confrontées à de nouvelles dépenses, les mutuelles se voient obligées d'ajuster leurs tarifs. Contrairement à l'Assurance Maladie, elles ne disposent pas de la capacité de lever des dettes, les forçant ainsi à répercuter ces coûts sur les consommateurs. Eric Chenut explique que cette augmentation tarifaire est une nécessité pour les mutuelles, qui ne peuvent pas recourir à l'endettement. Cependant, cette justification ne satisfait pas pleinement le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, qui a qualifié certaines de ces hausses de « inacceptables ».
Confrontées à de nouvelles dépenses, les mutuelles se voient obligées d'ajuster leurs tarifs. Contrairement à l'Assurance Maladie, elles ne disposent pas de la capacité de lever des dettes, les forçant ainsi à répercuter ces coûts sur les consommateurs. Eric Chenut explique que cette augmentation tarifaire est une nécessité pour les mutuelles, qui ne peuvent pas recourir à l'endettement. Cependant, cette justification ne satisfait pas pleinement le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, qui a qualifié certaines de ces hausses de « inacceptables ».