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Assurance : la SFAM (ex-Indexia) passe devant la justice




Vendredi 13 Septembre 2024


La SFAM, société d’assurance (téléphone, ordinateur, etc) rebaptisée Indexia, se retrouve au centre d’un procès civil et pénal depuis jeudi 12 septembre 2024, à la suite d’accusations de pratiques commerciales trompeuses. Parmi les plaignants, de nombreux consommateurs ainsi que Fnac Darty, son ancien partenaire, dénoncent des prélèvements abusifs et demandent réparation pour les sommes indûment prélevées. Les enjeux sont considérables, avec plusieurs centaines de victimes et des millions d'euros en jeu.



Des accusations de pratiques trompeuses par la Fnac

La SFAM, désormais connue sous le nom d'Indexia, se retrouve au cœur d'une tempête judiciaire. Entre 2017 et 2019, cette société spécialisée dans les assurances pour appareils électroniques comme les smartphones et ordinateurs a fait l'objet de nombreuses plaintes de la part de ses clients. Ceux-ci dénoncent des prélèvements bancaires abusifs, parfois même après la résiliation de leur contrat. Fnac Darty, un partenaire de la SFAM à l'époque, a confirmé avoir porté plainte en avril 2024, accusant la société de pratiques commerciales trompeuses.  

En parallèle, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) avait déjà sanctionné la SFAM en 2019 avec une amende de 10 millions d’euros. Malgré cela, les plaintes de consommateurs continuent d'affluer. Ces derniers reprochent à la SFAM des prélèvements imprévus, atteignant parfois plusieurs milliers d’euros, sans aucune possibilité d'obtenir des remboursements. Un collectif de clients s'est même constitué, rassemblant plusieurs milliers de victimes qui espèrent une issue favorable avec les procès à venir, notamment, celui qui s'est ouvert, jeudi 12 septembre 2024.  

Deux procès

Deux procès distincts attendent la SFAM à la rentrée 2024. Le premier, un procès civil, qui s'est ouvert jeudi 12 septembre 2024, regroupe 409 consommateurs mécontents qui demandent réparation pour les sommes indûment prélevées. Représentés par l’avocate Emma Leoty, ces consommateurs espèrent obtenir des remboursements allant de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros. La société a déjà été placée en liquidation judiciaire en avril 2024, mais les saisies sur ses comptes ne suffisent pas à couvrir toutes les réclamations.  

Le deuxième procès, qui doit s'ouvrir le 23 septembre 2024, cette fois-ci pénal, porte sur des accusations de pratiques commerciales trompeuses. La DGCCRF, qui avait déjà enquêté sur la SFAM en 2018, espère que ce procès marquera un tournant décisif. De plus, plusieurs filiales d'Indexia, comme Foriou et Hubside, sont également dans la ligne de mire pour des pratiques similaires.  

Axelle Ker




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