« À peine quelques heures avant de commencer à écrire ceci, j’atterrissais à Sao Paulo où nous avons des bureaux. […] Vendredi 5 avril fut donc le jour où Apple décida de retirer AppGratis de l’App Store. 12 millions d’utilisateurs se demandent où leur app préférée est passée. 45 employés se demandent s’ils seront au chômage dès lundi. Mes partenaires et mes investisseurs sont en état de choc. Et moi, je me retrouve avec cette situation hautement improbable à gérer, à des milliers de kilomètres de mes équipes ».
C’est en ces mots que Simon Dawlat, Directeur Général d’AppGratis, entamait un billet rédigé en urgence afin de rassurer ses parties prenantes suite au retrait de son application de l’App Store par Apple. Cette dernière entreprise a justifié sa décision en expliquant qu’AppGratis enfreignait deux clauses du règlement de l’AppStore. La première impose aux créateurs d’applications de ne pas faire la promotion d’applications tierce de manière trop similaire avec l’App Store. La seconde exige que les applications ne fassent pas usage d’alerte en push pour faire de la promotion.
A priori, les termes étaient donc clairs. Mais pour AllThingsD, c’est autre chose qui a suscité la décision d’Apple. Le concept d’AppGratis est de proposer chaque jour gratuitement une application tierce habituellement payante à ses utilisateurs. Ceux-ci sont dès lors libres de l’utiliser pendant quelques jours ou parfois même indéfiniment. AppGratis organise la promotion de ces applications tierces en échange d’une rémunération. Or pour AllThingsD, ce dernier point qui aurait contrarié la firme de Cupertino. Un sentiment d’ailleurs partagé par de nombreux utilisateurs qui remarquent que d’autres applications disponibles de longue date sur l’App Store utilisent également les notifications pour faire la promotion d’application tierce.
La décision d’Apple au sujet d’AppGratis est porteuse de sens, car elle vient illustrer jusqu’où la firme entend contrecarrer les logiques promotionnelles et de gratuité parmi les services qu’elle rend accessibles via ses produits. Qu’on se le dise : Apple qui manie le concept de marché captif à la perfection, qui limite autant que faire se peut l’interopérabilité de ses logiciels et de son hardware, qui favorise activement l’usage des DRM et des technologies propriétaires toise la liberté des développeurs tiers et la gratuité des services avec circonspection.
Cette stratégie permet à Apple de piloter au plus près ses politiques marchandes et promotionnelles, dont l’originalité et la personnalité forte sont d’ailleurs ses plus gros atouts sur le marché. Mais garder ce contrôle étroit de la technologie et de ses usages suppose parfois aussi de faire des choix qui vont contre l’intérêt des développeurs tiers, et dans une moindre mesure, des utilisateurs. Pour garder une main incontestée sur l’arme promotionnelle, Apple n’hésitera donc pas à l’avenir à retirer certaines applications de son catalogue ainsi que l’illustre l’épisode d’AppGratis. Certains jugeront la mesure radicale, mais on n’offre pas aux consommateurs l’expérience de haute qualité dont se prévaut Apple sans quelques sacrifices.
C’est en ces mots que Simon Dawlat, Directeur Général d’AppGratis, entamait un billet rédigé en urgence afin de rassurer ses parties prenantes suite au retrait de son application de l’App Store par Apple. Cette dernière entreprise a justifié sa décision en expliquant qu’AppGratis enfreignait deux clauses du règlement de l’AppStore. La première impose aux créateurs d’applications de ne pas faire la promotion d’applications tierce de manière trop similaire avec l’App Store. La seconde exige que les applications ne fassent pas usage d’alerte en push pour faire de la promotion.
A priori, les termes étaient donc clairs. Mais pour AllThingsD, c’est autre chose qui a suscité la décision d’Apple. Le concept d’AppGratis est de proposer chaque jour gratuitement une application tierce habituellement payante à ses utilisateurs. Ceux-ci sont dès lors libres de l’utiliser pendant quelques jours ou parfois même indéfiniment. AppGratis organise la promotion de ces applications tierces en échange d’une rémunération. Or pour AllThingsD, ce dernier point qui aurait contrarié la firme de Cupertino. Un sentiment d’ailleurs partagé par de nombreux utilisateurs qui remarquent que d’autres applications disponibles de longue date sur l’App Store utilisent également les notifications pour faire la promotion d’application tierce.
La décision d’Apple au sujet d’AppGratis est porteuse de sens, car elle vient illustrer jusqu’où la firme entend contrecarrer les logiques promotionnelles et de gratuité parmi les services qu’elle rend accessibles via ses produits. Qu’on se le dise : Apple qui manie le concept de marché captif à la perfection, qui limite autant que faire se peut l’interopérabilité de ses logiciels et de son hardware, qui favorise activement l’usage des DRM et des technologies propriétaires toise la liberté des développeurs tiers et la gratuité des services avec circonspection.
Cette stratégie permet à Apple de piloter au plus près ses politiques marchandes et promotionnelles, dont l’originalité et la personnalité forte sont d’ailleurs ses plus gros atouts sur le marché. Mais garder ce contrôle étroit de la technologie et de ses usages suppose parfois aussi de faire des choix qui vont contre l’intérêt des développeurs tiers, et dans une moindre mesure, des utilisateurs. Pour garder une main incontestée sur l’arme promotionnelle, Apple n’hésitera donc pas à l’avenir à retirer certaines applications de son catalogue ainsi que l’illustre l’épisode d’AppGratis. Certains jugeront la mesure radicale, mais on n’offre pas aux consommateurs l’expérience de haute qualité dont se prévaut Apple sans quelques sacrifices.