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Annoncée éphémère, la hausse des prix pourrait durer plus longtemps que prévu




Vendredi 3 Décembre 2021


Les analystes économiques et Banques centrales ont sous-estimé les problèmes d’approvisionnement qui gonflent les prix des matières premières et produits de première nécessité. L’inflation qui devait durer seulement quelques mois devrait toucher une bonne partie de l’année 2022.



Creative Commons - Pixabay
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Quand on ajoute de l’incertitude à de l’inconnu, le résultat est difficile à appréhender. Ainsi, sans grande surprise il faut le souligner, économistes et banques centrales ont revu leur copie concernant l’inflation. « Selon la première estimation d’Eurostat publiée mardi 30 novembre, le taux d’inflation dans la zone euro a atteint un niveau record à 4,9 % sur un an, une première depuis 1991. Le chiffre peut paraître impressionnant mais banquiers centraux et économistes s’accordent depuis plusieurs mois à dire que le phénomène, lié à la sortie de la crise sanitaire et à la flambée des prix de l’énergie, ne devrait pas durer. "Si l’on ne prend pas en compte le prix de l’énergie, l’inflation tombe à 2,5 % dans la zone euro", explique à France 24 Stéphanie Villers, auteure de "Crise économique 2020 : vers un nouveau monde ?". Pour l'économiste, "ce chiffre montre que l’inflation semble plus maîtrisée qu’à première vue" », souligne la chaine d’info publique à l’international.

La baisse du prix du pétrole qui laisse présager un retour à la normale est gâchée par l’annonce du patron de la banque centrale américaine. Jerome Powell a en effet affirmé qu’il n’était pas pertinent de parler d’une inflation temporaire et reconnu que le risque d’une situation persistante était réel. « Outre-Atlantique, la hausse des prix est au plus haut depuis 31 ans. Pour calmer le jeu, la Fed va actionner les deux leviers dont elle dispose : mettre un terme à sa politique de rachat d’actifs et sans doute relever ses taux d’intérêts dès la mi-2022 » ajoute France 24. Des solutions homéopathiques face à une tendance mondiale. L’enjeu désormais repose sur la capacité des États à atténuer les effets de l’inflation sans entrer dans des logiques économiques qui l’intégreraient. Tenir, mais jusqu’à quand ? La réponse se fait attendre.

Joseph Martin




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