Les fondations économiques allemandes sous pression
L’Allemagne, longtemps perçue comme un pilier de stabilité en Europe, traverse une période de turbulence. En 2024, son PIB a reculé de 0,2 %, après une contraction de 0,3 % en 2023. Cette récession s’explique par plusieurs facteurs structurels, notamment la dépendance excessive de l’économie allemande à son secteur industriel exportateur. Les exportations, qui représentaient un moteur clé de croissance, ont chuté de 2,5 % en 2024. Cette baisse s’inscrit dans un contexte de concurrence internationale accrue, où les entreprises chinoises, plus compétitives, grignotent des parts de marché dans des secteurs comme l’automobile et la mécanique de précision. À cela s’ajoute une explosion des coûts énergétiques, freinant davantage la reprise industrielle.
En parallèle, la consommation intérieure est en berne. Les ménages, malgré une hausse de leurs revenus, ont adopté une posture prudente face à l’incertitude économique. Les faillites d’entreprises se multiplient, augmentant le taux de chômage, qui est passé de 5,4 % en 2023 à 6,1 % en 2024. Ce climat de défiance affecte l’ensemble des acteurs économiques, entraînant une contraction supplémentaire de la demande interne et affaiblissant les perspectives de rebond à court terme.
En parallèle, la consommation intérieure est en berne. Les ménages, malgré une hausse de leurs revenus, ont adopté une posture prudente face à l’incertitude économique. Les faillites d’entreprises se multiplient, augmentant le taux de chômage, qui est passé de 5,4 % en 2023 à 6,1 % en 2024. Ce climat de défiance affecte l’ensemble des acteurs économiques, entraînant une contraction supplémentaire de la demande interne et affaiblissant les perspectives de rebond à court terme.
Olaf Scholz, un virement politique dangereux pour l'Allemagne
Face à cette crise, le gouvernement allemand a opté pour une réorientation stratégique. Olaf Scholz, chancelier du Parti social-démocrate (SPD), a rompu avec la tradition de rigueur budgétaire défendue par la CDU/CSU sous Angela Merkel. Il prône un assouplissement des règles d’endettement afin de financer des investissements massifs dans l’innovation et les infrastructures.
Cette stratégie vise à réinventer le modèle économique allemand en le rendant moins dépendant des exportations industrielles. Cependant, ce choix divise profondément les décideurs économiques et politiques. Alors que certains voient dans cette transition une nécessité absolue, d’autres pointent les risques d’un endettement accru dans un contexte d’inflation persistante.
Cette stratégie vise à réinventer le modèle économique allemand en le rendant moins dépendant des exportations industrielles. Cependant, ce choix divise profondément les décideurs économiques et politiques. Alors que certains voient dans cette transition une nécessité absolue, d’autres pointent les risques d’un endettement accru dans un contexte d’inflation persistante.