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Agriculture bio : des aides de plus en plus plafonnées




Vendredi 16 Juin 2017


Première région bio de France, Occitanie/Pyrénées-Méditerranée connaît une forte dynamique de conversion en bio, à l'ampleur imprévue par le Plan national « Ambition Bio ». Pour continuer à aider la grande majorité des agriculteurs, le budget dédié aux aides bio a été relevé et des plafonnements établis pour les grandes exploitations.



Source : Pixabay, image libre de droits
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Comme le montrera le « Printemps Bio » coordonné par l'Agence Bio du 1er au 15 juin, l'agriculture biologique fait un tabac en Occitanie/Pyrénées-Méditerranée : elle figure sur la 1re marche du podium des régions françaises, en nombre de fermes bio comme de surface agricole cultivée en bio.
« Être la première Région bio de France, c'est un atout considérable, mais aussi une responsabilité, celle de permettre à la très grande majorité des agriculteurs qui souhaitent se convertir en bio de mener à bien leur projet, affirme la présidente de la Région. »
Les modalités des aides à la conversion bio (CAB) et au maintien des exploitations bio (MAB) avaient été fixées par l'Etat pour 5 ans (2015-2020) et le relais a été transmis à la Région lorsqu'elle est devenue, début 2015, autorité de gestion du fonds européen pour l'agriculture FEADER.

Pour faire face à l'afflux de demandes d'aides en 2015 et 2016, la Région a fait grimper de 28% l'enveloppe dédiée du FEADER, passée de 104 à 133 Meuros. Elle a aussi installé un plafonnement des aides par exploitation (seul critère autorisé par l'Etat) qui affecte seulement les exploitations les plus grandes. Ce plafond ne touche pas les jeunes agriculteurs et, pour plus d'équité, est calculé par associé dans le cas des groupements d'exploitation agricole en commun (GAEC).

Près de 1 hectare sur 4 engagé en bio en France est cultivé en Occitanie/Pyrénées-Méditerranée. En 2016, 7 218 fermes exploitaient en bio. Au total, près de 400 000 hectares de surface agricole sont consacrés à l'agriculture biologique.
Une entrée en conversion en 2015 ouvre une aide à la conversion bio (CAB) de 300 euros en cultures annueles (grandes cultures, céréales...), 350 euros en viticulture ou encore 900 euros en maraîchage ou arboriculture, par hectare et par an, sur 5 ans, plafonnée à 30 000 euros par an.

Pour une entrée en conversion en 2016, les aides sont plafonnées à 15 000 euros par an. Une aide au maintien bio (MAB) prend ensuite le relais, durant 5 ans, de l'aide à la conversion.

Joseph Martin




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