Qu’en dira le public ? Va-t-il voter sur une question économique relativement abstraite ? Ces questions qui taraudent les observateurs de la vie politique françaises pourraient trouver rapidement une réponse. Le Conseil constitutionnel vient en effet d’ouvrir la voie à l’organisation d’un référendum d’initiative partagée (RIP). L’institution examinait un texte de loi référendaire déposé par 248 parlementaires qui voulait « affirmer le caractère de service public national des aéroports » du Groupe ADP.
Désormais, on en saura rapidement plus sur l’intérêt réel de l’opinion publique sur cette question. Dans un premier temps il faudra réunir 4,7 millions de signatures d’électeurs pour que le référendum soit organisé. Un chiffre considérable qui ne sera pas facilement atteint. « 4,7 millions d’électeurs c’est beaucoup, Emmanuel Macron l’a reconnu lui-même puisqu’il a proposé lors de sa conférence de presse de réduire ce seuil à 1 million dans le cadre de la révision constitutionnelle. Est-ce que ce nombre sera atteint ? Ce n’est pas complètement impossible vu le climat actuel. Si les électeurs du Parti socialiste, du Parti communiste français, de La France insoumise, certains du parti Les Républicains et du Rassemblement national s’associent, on peut y arriver, même si on n’a jamais vu une mobilisation aussi importante pour une pétition » analyse le constitutionnaliste, Didier Maus, interrogé par Le Monde.
Signe que le régime parlementaire est capable de proposer des séquences de démocratie directe, c’est un petit événement pour la Vème République. C’est aussi un peu l’heure de vérité pour les militants pour plus de démocratie directe. Alors que les taux de participation aux élections sont un vrai problème de société, l’éventualité d’un référendum va-t-il mobiliser les foules ? D’autant que sur ce dossier de privatisation, assez peu visible dans la vie quotidienne, les intérêts individuels ne seront pas sollicités. Les prochaines étapes seront de toute façon riches en enseignements.
Désormais, on en saura rapidement plus sur l’intérêt réel de l’opinion publique sur cette question. Dans un premier temps il faudra réunir 4,7 millions de signatures d’électeurs pour que le référendum soit organisé. Un chiffre considérable qui ne sera pas facilement atteint. « 4,7 millions d’électeurs c’est beaucoup, Emmanuel Macron l’a reconnu lui-même puisqu’il a proposé lors de sa conférence de presse de réduire ce seuil à 1 million dans le cadre de la révision constitutionnelle. Est-ce que ce nombre sera atteint ? Ce n’est pas complètement impossible vu le climat actuel. Si les électeurs du Parti socialiste, du Parti communiste français, de La France insoumise, certains du parti Les Républicains et du Rassemblement national s’associent, on peut y arriver, même si on n’a jamais vu une mobilisation aussi importante pour une pétition » analyse le constitutionnaliste, Didier Maus, interrogé par Le Monde.
Signe que le régime parlementaire est capable de proposer des séquences de démocratie directe, c’est un petit événement pour la Vème République. C’est aussi un peu l’heure de vérité pour les militants pour plus de démocratie directe. Alors que les taux de participation aux élections sont un vrai problème de société, l’éventualité d’un référendum va-t-il mobiliser les foules ? D’autant que sur ce dossier de privatisation, assez peu visible dans la vie quotidienne, les intérêts individuels ne seront pas sollicités. Les prochaines étapes seront de toute façon riches en enseignements.