En 2014, 9 289 départs ont été enregistrés à La Poste pour 4 525 recrutements en CDI. Plus de 4 700 postes ont donc été supprimés, c’est plus qu’en 2013 où 2013 où 4 500 emplois avaient été supprimés. Au total l’entreprise emploie 230 000 personnes dont la moitié de fonctionnaires.
« La Poste s’était engagée à recruter 15.000 personnes entre 2012 et 2014. Sollicitée par l’AFP, l’entreprise a fait valoir que cet engagement avait «été atteint avec 15.034 recrutements réalisés sur la période», et ce «dans une conjoncture économique difficile» » rapporte l’Agence de presse française.
La tendance devrait être confirmée
Les recrutements sont loin de compenser les départs. La direction de l’entreprise a confirmé que le taux de remplacement avait été de un sur deux en 2014. Cette tendance à supprimer des postes devrait se poursuivre. En effet, le vieillissement des salariés se poursuit avec près de 20% des effectifs âgés de plus de 55 ans, une proportion qui devrait passer à un tiers d’ici 2018.
Par ailleurs, la période qui s’est écoulée entre 2012 et 2014 était, d’après le patron de l’entreprise Philippe Wahl, sous le signe de l’embauche et dès 2015 cette tendance devrait être à la baisse. Le taux de remplacement pourrait donc être plus faible cette année.
Les syndicats sont montés au créneau en affirmant que la politique de l’emploi de l’entreprise devait changer pour protéger la santé des postiers. D’après la CGT le taux d’absentéisme de 6,37% s’explique par la charge de travail supplémentaire que représentent les départs non remplacés. Le syndicat relève par communique que le nombre d’accidents de travail est élevé avec 9 507 cas reportés, « un chiffre qui a toutefois diminué sur un an (10.452 en 2013) » précise l’AFP.