L’opération est un succès financier, mais peut-être une faute stratégique. « Ce devrait être l’une des plus belles opérations boursières de l’année 2021. Le groupe Vivendi a annoncé, le 14 février, qu’il allait introduire d’ici la fin de l’année à la Bourse d’Amsterdam sa filiale Universal Music Group (UMG), numéro un mondial de la musique, qui fait chanter les plus grandes stars de la planète, de Lady Gaga à Bob Dylan. Dévastées par le piratage sur Internet dans les années 2000, les maisons de disques se sont refait une santé grâce au développement des plates-formes de streaming comme Spotify » raconte Le Monde .
Vivendi peut tout de même se féliciter d’avoir eu les reins suffisamment solides pour refuser une offre à 6,5 milliards d’euros en 2013 émanant du japonais SoftBank. « En 2020, puis en 2021, le groupe a cédé deux fois 10 % de la société au géant chinois de l’Internet Tencent, valorisant la société à près de 30 milliards d’euros, presque cinq fois plus qu’il y a sept ans. Une excellente opération donc, qui fera le bonheur du premier actionnaire de Vivendi, le groupe Bolloré. Comme l’entrée en Bourse prendra la forme d’une distribution d’actions – 60 % du capital d’UMG – aux actuels propriétaires de Vivendi, Bolloré détiendra en direct 16 % d’UMG sans rien perdre du contrôle de Vivendi, dont il possède près de 27 % du capital. Mais cette bonne affaire pour les actionnaires, qui pressaient l’entreprise de le faire depuis longtemps, l’est-elle aussi pour Vivendi ? L’entreprise va perdre d’un coup la moitié de son chiffre d’affaires, les deux tiers de ses bénéfices, et le seul domaine où elle pouvait prétendre à un leadership mondial » analyse le quotidien.
Reste à observer ce que Vivendi va faire avec ces nouveaux moyens. Car l’entreprise n’a eu de cesse ces dernières années de lancer des aventures économiques dans des secteurs pour finalement reculer. Télécoms, jeux vidéo, édition, médias : des positionnements plus ou moins heureux quand Universal était perçue comme une valeur sure. Annoncé comme repreneur de Europe 1 et RTL, le groupe de Bolloré a-t-il troqué son rôle d’actionnaire d’un fleuron mondial pour celui de mania incontesté des médias français ?
Vivendi peut tout de même se féliciter d’avoir eu les reins suffisamment solides pour refuser une offre à 6,5 milliards d’euros en 2013 émanant du japonais SoftBank. « En 2020, puis en 2021, le groupe a cédé deux fois 10 % de la société au géant chinois de l’Internet Tencent, valorisant la société à près de 30 milliards d’euros, presque cinq fois plus qu’il y a sept ans. Une excellente opération donc, qui fera le bonheur du premier actionnaire de Vivendi, le groupe Bolloré. Comme l’entrée en Bourse prendra la forme d’une distribution d’actions – 60 % du capital d’UMG – aux actuels propriétaires de Vivendi, Bolloré détiendra en direct 16 % d’UMG sans rien perdre du contrôle de Vivendi, dont il possède près de 27 % du capital. Mais cette bonne affaire pour les actionnaires, qui pressaient l’entreprise de le faire depuis longtemps, l’est-elle aussi pour Vivendi ? L’entreprise va perdre d’un coup la moitié de son chiffre d’affaires, les deux tiers de ses bénéfices, et le seul domaine où elle pouvait prétendre à un leadership mondial » analyse le quotidien.
Reste à observer ce que Vivendi va faire avec ces nouveaux moyens. Car l’entreprise n’a eu de cesse ces dernières années de lancer des aventures économiques dans des secteurs pour finalement reculer. Télécoms, jeux vidéo, édition, médias : des positionnements plus ou moins heureux quand Universal était perçue comme une valeur sure. Annoncé comme repreneur de Europe 1 et RTL, le groupe de Bolloré a-t-il troqué son rôle d’actionnaire d’un fleuron mondial pour celui de mania incontesté des médias français ?