Carnets du Business


           

​Depuis 2011 le nombre d’exilés fiscaux explose en France




Samedi 8 Août 2015


D’après les chiffres du ministère de l’Economie et des finances publiés par Les Echos, le nombre d’exilés fiscaux est en nette augmentation depuis 2011. Si la suppression du bouclier fiscale et les annonces du candidat François Hollande ont joué, il apparait aussi que les expatriations des plus riches pourraient aussi bien s’expliquer par d’autres facteurs professionnels plus basiques.



Flickrs Creative Commons Bercy
Flickrs Creative Commons Bercy
Le quotidien économique Les Echos vient de publier des chiffres du ministère de l’Economie et des finances sur les exilés fiscaux. Contrairement aux idées reçues le début de l’augmentation des départs se situe en 2011 et non à partir de l’élection de François Hollande à la présidence de la république. Si cet aspect explique certainement la publication de ces chiffres, certaines données précises sont intéressantes à souligner.
 
Ainsi, rapporte L’Obs, « En 2013, on compte 3.744 départs pour les contribuables dont le revenu fiscal est supérieur à 100.000 euros, soit 40% de plus qu'en 2012. Et c'est trois fois plus qu'en 2010 (1.330 départs).Pour les revenus annuels supérieurs à 300.000 euros, on compte 659 départs en 2013, soit 46% d'augmentation sur un an. »
 
A en croire les chiffres du journal Les Echos, les expatriations augmentent en moyenne de 6% par an alors qu’entre 2012 et 2013, la progression des départs de personnes soumises à l’impôt sur la fortune a été de 15%.
 

Situation fiscale, mais pas seulement

« Cette hausse des exils fiscaux a débuté en 2011 alors que Nicolas Sarkozy était au pouvoir. La suppression du bouclier fiscal et la mise en place d'une contribution exceptionnelle pour les revenus de plus de 250.000 euros cette année-là sont de possibles explications à cette hausse. Tout comme la création d'une nouvelle tranche d'impôts à 45% ou l'annonce d'une taxe à 75% par le candidat Hollande » continue le magazine L’Obs sur son site internet.
 
Pour autant, Les Echos expliquent que beaucoup d’expatriations des hauts revenus s’expliquent aussi par des raisons professionnelles. Cette donnée est importante puisque, dans la plupart des cas, les principaux intéressés justifient leur départ pour ces derniers motifs et non pour payer moins d’impôts.

Sébastien Arnaud




Recherche

Rejoignez-nous
Twitter
Rss
Facebook




L'actualité économique avec le JDE






2ème édition, revue et augmentée