Carnets du Business


           

​Banque de France : « le choc peut être temporaire »




Mardi 21 Avril 2020


Dans une interview au Journal du Dimanche, le gouverneur de la Banque de France estime que si les prochaines étapes sont bien gérées, « le choc peut rester temporaire ». François Villeroy de Galhau ne minimise pour autant pas le choc puisque la Banque de France table sur une chute de 8% du PIB.



Creative Commons - Pixabay
Creative Commons - Pixabay
La chute va se vérifier mais elle va impliquer un rebond. A l’image de nombreux économistes qui analysent la situation de l’arrêt de l’activité comme une crise aux aspects particuliers, le gouverneur de la Banque de France estime que les actions qui seront entreprises seront cruciales. François Villeroy de Galhau, dans un entretien au Journal du Dimanche le résume ainsi : « Si nous gérons bien la suite, le choc peut rester temporaire. » 
 
Le choc va tout de même être important puisque pour l’heure l’institution table sur une chute du PIB de 8%. Alors que le FMI mise sur une croissance de 4,5% l’année prochaine, le gouverneur de la Banque de France explique que tout va se jouer économiquement sur la façon avec laquelle la transition entre la sortie du confinement et la reprise totale de l’activité économique. Or sur ce point, beaucoup d’incertitudes demeurent.
 
« Pour lui, l'Etat "joue un rôle d'amortisseur majeur", face à la crise: "L'intervention publique massive a absorbé au moins les deux tiers du choc, et réduit d'autant son impact pour les ménages et les entreprises", a-t-il fait valoir."Son rôle protecteur devrait diminuer au fur et à mesure de la reprise dans les différents secteurs", prévoit-il, "d'autant que, bien sûr, cet amortisseur collectif devra être payé dans le futur" » a-t-il déclaré d’après les propos rapportés par La Tribune
 
Quant à l’endettement du pays à cause de la crise, il a précisé que ce serait un sujet important à moyen et long terme. « La France va sortir de ce choc avec une dette publique accrue d'au moins 15 points de PIB, à 115%. Dans la durée, il faudra rembourser cet argent", a insisté le gouverneur. "Il faudra viser une gestion plus efficace, d'autant que les Français ne souhaitent pas payer plus d'impôts. »

Joseph Martin

Dans cet article : choc, JDD, La Tribune, ​Banque de France



Recherche

Rejoignez-nous
Twitter
Rss
Facebook




L'actualité économique avec le JDE






2ème édition, revue et augmentée