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​Air France-KLM : la nationalisation ou la mort




Lundi 2 Novembre 2020


La compagnie aérienne Air France-KLM a enregistré 1,6 milliard d’euros de pertes au troisième trimestre. Une situation catastrophique qui nécessite de mobiliser de nouveaux fonds propres pour continuer à exister. Quitte à avancer petit à petit vers la nationalisation.



Creative Commons - Pixabay
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Sans intervention de l’État la compagnie va disparaitre. Air France-KLM a enregistré au troisième trimestre 1,6 milliard d’euros de pertes. La situation est catastrophique et la mobilisation de fonds propres est une absolue nécessité. Et alors que tous les regards se tournent vers l’État actionnaire, la nationalisation s’invite au cœur des discussions.
 
Car jusqu’à quand l’Etat peut-il mettre la main au portefeuille sans être considéré comme propriétaire de la société ? « Dans ces conditions, une nationalisation, au moins temporaire, n'est pas à exclure. "La nationalisation d'Air France est une option technique", a glissé il y a quelques jours le secrétaire d'Etat en charge des Transports, Jean-Baptiste Djebbari. Il faut dire que face à la violence de la crise, les 7 milliards d'euros accordés par l'Etat pour soutenir la compagnie ne suffiront sans doute pas. "Les fonds propres doivent être renforcés. Il y a plusieurs scénarios à l'étude", a indiqué Martin Vial, patron de l'Agence des participations de l'Etat (APE) » nous apprend BFMTV.
 
D’autant que du côté des Pays-Bas, l’autre actionnaire étatique, le soutien de la compagnie est de moins en moins toléré. Les enveloppes d’aides sont conditionnées par des mesures sociales et RH et une restructuration totale de l’entreprise, fardeau économique des années avant la crise Covid-19. « Parallèlement, Les relations entre Paris et la Haye se sont de nouveau tendues, notamment en raison de divergences autour des stratégies et de la répartition du capital. Des desaccords qui pour certains analystes pourraient finir par aboutir à une scission. D'ailleurs, le ministre des Finances des Pays-Bas a bien rappelé il y a un mois que la survie du groupe Air France-KLM n'était pas automatique » poursuit la chaine d’infos. Avec deux acteurs aux discours et positionnements antagonistes, la prise de contrôle par la France de la compagnie pourrait être l’unique planche de salut.

Joseph Martin




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