​Transports en Ile-de-France : Valérie Pécresse veut accélérer l’ouverture à la concurrence



Vendredi 7 Février 2020


La présidente de la région Ile-de-France a demandé au gouvernement que le mouvement de grève devait motiver le gouvernement à aller plus vite dans l’ouverte à la concurrence des transports. Elle souhaite que cela soit possible avant 2030.



Creative Commons - Pixabay
S’il y avait des concurrents, est-ce que les grèves auraient autant d’impact ? De cette sempiternelle question, Valérie Pécresse a fait un motif d’interpellation du gouvernement. La présidente de la région Ile-de-France a ainsi « saisi le gouvernement d'une demande de modification de la loi pour accélérer l'ouverture à la concurrence des RER, tramways et métros avant 2030. » Dans le communiqué de Ile-de-France Mobilités qui annonce cette initiative, Valérie Pécresse argue que « L'Île-de-France a été particulièrement touchée pendant les grèves. Parmi les enseignements que je tire de cet épisode douloureux pour de nombreux Franciliens, l'accélération de la mise en concurrence est prioritaire pour baisser les coûts et augmenter la qualité de service. »
 
Amélioration des services, financement des transports et efficacité sont autant d’argument que la responsable politique met en avant. « La loi Nouveau pacte ferroviaire permet à l'autorité organisatrice des transports d'ouvrir à la concurrence l'exploitation de huit lignes SNCF de la région à partir du 1er janvier 2023. Pour le RER, les délais avant ouverture sont différents selon les lignes : RER E à partir de 2025, RER C et D entre 2033 et 2039, RER A et B au 1er janvier 2040. Pour le métro, l'ouverture à la concurrence est actuellement fixée en 2039 » explique La CroixUn calendrier qui diffère de celui des lignes ferroviaires, y compris celles qui desservent la région parisienne, qui peuvent mettre en concurrence les lignes ferroviaire dès 2023. 
 
« L'autorité organisatrice des transports a adopté mercredi en conseil d'administration un échéancier des principales étapes du processus de mise en concurrence. Il prévoit notamment dès cette année le lancement d'une étude pour déterminer quelles lignes SNCF, parmi les huit éligibles, pourront être ouvertes à la concurrence dès 2023. Un appel à manifestation d'intérêt est prévu pour 2021 afin d'entamer des discussions avec les candidats potentiels. Entre fin 2021 et fin 2022, une procédure d'appel d'offre doit être lancée pour désigner l'exploitant » résume le quotidien.

Joseph Martin