​Les professionnels de l’immobilier prennent le ralentissement de plein fouet



Mardi 30 Mai 2023


D’après une étude Altarès relayée par « BFMTV », les défaillances d’entreprises spécialisées dans l’immobilier ont explosé début 2023. Construction, agence immobilières ou courtiers en crédits sont les premières victimes du ralentissement du secteur.



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La hausse des taux d’intérêts, la baisse des volumes et même parfois la baisse des prix a un impact direct sur le secteur. Si ce n’est pas une nouveauté, pour la première fois une enquête a évalué les conséquences sur les professionnels de l’immobilier. Les résultats sont très parlants.
 
C’est Altarès qui a mené une enquête relayée par BFMTV . On apprend ainsi que durant les autres premiers mois de 2023 : « les défaillances de promoteurs sont en hausse de 53,8%, celles de constructeurs de 55,6% et surtout celles d'agences immobilières a presque doublé avec une hausse de 84% par rapport à la même période de 2022. Entre mai 2022 et avril 2023, ce sont ainsi quelque 528 agences immobilières qui ont mis la clé sous la porte ou ont été placées en redressement. Sur la même période un an plus tôt elles étaient 327 dans cette situation. Il faut remonter à septembre 2016 pour trouver de tels niveaux de défaillances sur une année. Ce nombre, certes en progression, reste toutefois en déça de ceux de la première moitié des années 2010 avec des défaillances qui frôlaient les 900 comme en 2013. Il faut rappeler en outre que le pays compte plus de 40.000 agences immobilières, soit 10.000 de plus qu'il y a 10 ans. »
 
Les entreprises de construction et promoteurs aussi vont mal avec une hausse très importante des défaillances. Mais ce sont surtout les courtiers en prêts immobiliers qui sont les premières victimes de la situation, ajoute BFM : « Le nombre de défaillances a atteint 142 en un an à fin avril, soit une hausse de près de 78% par rapport à la période précédente. Selon Altarès, le nombre de défaillances annuelles ne dépassait pas les 50 il y a cinq ans. D'abord victime du taux d'usure qui bloquait l'accès au crédit à de nombreux particuliers, les courtiers se disent victimes aujourd'hui des banques qui préfèrent traiter les dossiers en direct pour bénéficier de meilleures marges. »

Joseph Martin