​Arrêt des aides : l’heure du bilan pour les secteurs sous perfusion



Vendredi 10 Septembre 2021


Alors que les aides d’État sont remises en question avec un début de reprise économique, on peut commencer à observer dans l’état dans lequel certains secteurs sortent de plus d’un an d’aides publiques.



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L’heure de vérité est arrivée. Avec le début de l’arrêt des aides de l’Etat aux secteurs frappés par le Covid-19, on va pouvoir prendre la mesure du désastre. Car alors que des milliers de faillites ont été artificiellement empêchées grâces aux moyens publics, l’autonomie s’annonce complexe pour de nombreuses entreprises. France Info fait le bilan, secteur par secteur, en s’appuyant sur les informations données par la presse et les données publiques .  
 
L’industrie par exemple qui a été vivement touchée est en convalescence : « Les entreprises de l'industrie ont bénéficié de 790 millions d'euros de fonds de solidarité et ont contracté 22 milliards d'euros de prêts garantis par l'Etat. En avril 2020, 1,2 million de salariés étaient au chômage partiel. Ils n'étaient plus que 180 000 en juillet dernier. Deux plans de soutien, l'un de 8 milliards d'euros pour l'automobile  et l'autre de 15 milliards pour l'aéronautique, ont été mis en œuvre en 2020 par le gouvernement », note la chaine publique. Reste que de nombreuses inconnues planent sur l’industrie mais aussi la construction comme le prix des matières premières et les pénuries tandis que la reprise n’est pas encore tout à fait là pour certains secteurs. 
 
Même si l’État a annoncé que des aides continueraient à être versées, le risque d’une reprise molle est important. Et surtout pour les activités du tourisme ou de la restauration. « Quelque 12 milliards d'euros du fonds de solidarité ont été alloués à l'hôtellerie et la restauration. Les entreprises du secteur ont contracté pour 10,8 milliards d'euros de prêts garantis par l'Etat. En avril 2020, plus de 930 000 salariés étaient déclarés au chômage partiel. En juillet dernier, ce nombre est tombé à 148 000, passant pour la première fois depuis le début de la crise sous la barre des 200 000 » précise l’article. Des sommes importantes alors que l’on rechigne à parler de reprise avec le passe sanitaire et l’absence de clientèle étrangère. Une situation d’autant plus visvible dans le secteur du transport.

Joseph Martin