UK : Boris Johnson un Premier ministre au pied du Brexit



Jeudi 25 Juillet 2019


Boris Johnson, l’ancien maire de Londres et fervent défenseur du Brexit, vient de prendre la fonction de Premier ministre de Grande Bretagne. Il a répété que la sortie de l’Union européenne serait effective le 31 octobre, lançant un marathon politique de 99 jours.



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Il tient sa revanche face à Theresa May et l’aile craintive des « brexiters ». Boris Johnson vient de prendre la fonction de Premier ministre. « Trois ans après avoir déserté, juste après la victoire de la campagne pro-Brexit dont il avait été le général en chef, voilà Boris Johnson au pied du mur. Cette fois, les ultras du divorce avec l’UE sont au pouvoir, comme le confirme la spectaculaire purge dont ont été victimes les ministres jugés trop tièdes. M. Johnson, qui n’a cessé de savonner la planche de Theresa May tout en dénonçant comme « défaitistes » ses collègues modérés, n’aura plus personne à qui faire porter le chapeau » raconte Le Monde .

Contrairement au précédent exécutif, la ligne jaune du départ sans accord n’est pas le pire cauchemar du pouvoir actuel. En affirmant que l’objectif du départ effectif le 31 octobre est toujours d’actualité, Boris Johnson lance une période de moins de 100 jours qui s’annonce complexe. « Mais le nouveau premier ministre est loin d’avoir renoncé à son chantage au « no deal », cette sortie sans cadre, catastrophique pour l’économie, dont la menace va, selon lui, faire plier les Vingt-Sept. Toutefois un ton en dessous de ses déclarations précédentes, il a évoqué ce « no deal » comme une « possibilité éloignée », ce qui semble pourtant contradictoire avec son échéance des « 99 jours ». Mais il continue de combattre comme « antidémocratique », le « backstop », cette assurance d’un non-retour de la frontière entre les deux Irlandes exigée par les Européens, et acceptée par Theresa May mais rejetée par les députés britanniques. D’ailleurs, si les Vingt-Sept devaient s’obstiner dans leur refus de renégocier l’accord, Londres retiendra les 39 milliards de livres (44 milliards d’euros) de sa dette envers l’UE. Un « lubrifiant » supplémentaire, a-t-il affirmé, au risque d’exaspérer les « partenaires du reste de l’Europe » qui verraient très mal les Britanniques renier leurs engagements » lit-on plus loin.

Joseph Martin
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