Un projet d’envergure européenne
Le terminal méthanier de Dunkerque constitue un projet de grande envergure dans le domaine de l’énergie en Europe. Si l’on se réfère à ses capacités futures, il permettra une regazéification annuelle d'environ 13 milliards de m3 de gaz. Avec la mise en place de ce terminal, EDF prévoit également une hausse de 20% de sa capacité d’importation de gaz naturel en France. Les marchés d’Europe du Nord-Ouest bénéficieront particulièrement de la mise en service de ce terminal. EDF pourra ainsi répondre au mieux à leurs demandes en biénergie (gaz et électricité). Tablant sur une mise en activité d’ici 2015, EDF a d'ores et déjà façonné les lignes détaillées du projet, et compte mobiliser près de 1850 personnes pour la réalisation des travaux. Environ 250 emplois seront créés durant la phase d’exploitation du terminal. L’investissement s’élève à 1,5 milliard d’euros pour ce projet d’envergure nationale et européenne. EDF en assurera l’installation industrielle et les infrastructures portuaires seront à la charge du Grand Port Maritime de Dunkerque. Le GRT gaz signera les raccordements sur le transport.
Nicolas Sarkozy a donné son accord
Après avoir été suspendu pendant presque un an, le projet d’investissement d'EDF a enfin obtenu le feu vert du gouvernement français. La mise en place du terminal méthanier de Dunkerque a été envisagée depuis plusieurs années maintenant, les plans d’implantation ont été étudiés depuis 2007.« c’est aujourd’hui que j’ai l’occasion d’annoncer l’installation du terminal », a ainsi déclaré le président de la République française Nicolas Sarkozy. Après une longue période de concertation sur l’installation d’un terminal aussi conséquent, le permis de construire a été accordé durant la deuxième moitié de l’année 2009. Les promoteurs ont apporté des modifications au périmètre de la plateforme du Clipon afin de répondre aux préoccupations des environnementalistes. Aujourd’hui, quelques détails subsistent pour la réalisation de ce projet phare.
Zoom sur les détails
Dans premier temps, le tiers de l’investissement sera mobilisé pour l’installation de deux réservoirs qui, alignés du nord au sud, correspondront à l'équivalent de 50 000 m3 de béton. Les canalisations de gaz naturel liquéfié (GNL) entrent dans le cadre d’un second contrat, incluant également les voiries, les constructions, les équipements, ainsi que la mise en place d’un tunnel de 5 km qui acheminera l’eau chaude depuis la centrale de Gravelines. Près de 60 millions d’euros seront ensuite investis pour les protections de la plateforme, le terrassement, ainsi que le dragage de la darse principale. Le gazoduc représente par ailleurs une part importante du projet d'EDF qui, après des études réalisées par GRT gaz, envisage de doubler l’artère des Hauts de France et d’établir un raccordement du terminal au réseau. 500 millions d’euros sont prévus pour cette branche d'investissement, intégrant une canalisation de 17 km pour relier le terminal au réseau de Pitgam, ainsi qu’un doublement de l’artère des Hauts de France dans un diamètre de 1 200 mm. L’installation du gazoduc est prévue pour l’année 2012. Les travaux anticipés seront entrepris dans les mois à venir.