Société publique oblige, la SNCF va être l’exception. Pourtant frappée de plein fouet par l’arrêt de l’activité pendant près de deux mois, le groupe ferroviaire annonce que 2 000 personnes doivent être recrutées en 2020. Une annonce qui jure avec celle des pertes évaluées la semaine dernière qui frôle les cinq milliards d’euros en cumulant confinement et grèves. Le directeur des ressources humaines a expliqué que malgré cette situation préoccupante, la compagnie avait des besoins. « La société gestionnaire des voies ferrées françaises a "quatre cibles prioritaires sur l'ensemble du territoire national : les aiguilleurs du rail, les électriciens, les techniciens télécoms et les monteurs de câbles électriques aériens", avec un total d'"environ mille candidats que nous recherchons", a déclaré M. Ichkanian à des journalistes. Pour "ces quatre grands métiers, sur lesquels il y a des besoins récurrents", devenus "particulièrement aigus avec la crise sanitaire", SNCF Réseau a "des besoins significatifs dans cinq régions : Hauts-de-France, Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Île-de-France", a précisé le DRH. "Un tiers de nos recrutements sont en Île-de-France, où nous avons des besoins importants dans tous les domaines", a-t-il souligné » rapporte Boursorama.
Durant le confinement des recrutements ont été effectués à distance mais moins que ce qui était prévu. Depuis la reprise, le rythme s’accélère donc et la barre des 2 000 recrutements est toujours visée. « En 2019, marqué par "un nombre significatif de départs à la retraite", SNCF Réseau a recruté près de 2.000 personnes et augmenté ses effectifs d'environ 200 salariés par rapport à l'année précédente, a précisé le DRH. Cette année, "il y aura un peu moins de départs à la retraite" mais "on restera dans un solde globalement positif en termes d'emploi", a-t-il estimé. "Nous maintenons un cap emploi assez fort" car "il nous faut investir dans les compétences humaines", a-t-il noté. »
Un cap qui peut être maintenu parce qu’il s’agit d’une société publique. Pour beaucoup de grandes entreprises, le casse-tête est plus complexe. Car si les besoins d’avant la crise seront toujours présents, les moyens et les ressources pour relancer la machine ne seront plus là.